Je suis toujours à la recherche de ce qui cause mon brain-fog. Le protocole d’Andrew Cutler semble m’aider, mais cela ne m’empêche pas de continuer à chercher.
Quand on s’intéresse au bon fonctionnement du cerveau, il est difficile de passer à côté de l’aluminium. Voici un sujet qui fait partie des incontournables.
L’aluminium et le corps humain
L’aluminium ne joue aucun rôle pour le corps. Pire que ça, il est toxique. Il entre dans notre corps principalement lorsque nous mangeons ou buvons, mais il peut également être inhalé ou pénétrer via une plaie (ou encore par injection lors de vaccinations).
On ne sait pas encore bien si l’aluminium est la cause de la maladie d’Alzheimer. Ce qui est certain, c’est qu’on le retrouve dans le cerveau et qu’il est un facteur aggravant de cette maladie.
L’aluminium, tout comme le calcium, se dépose dans le squelette. Il se retrouve également dans de nombreux organes1 (estomac, reins, os, foie…) et peut y impacter la biodisponibilité d’éléments essentiels tels que le calcium, le fer, le zinc et le cuivre.
Éviter l’aluminium
Avant même de voir comment se supplémenter afin de contrer les effets de l’aluminium, commençons donc par éviter de l’ingérer.
Alors, où le trouve-t-on ? Tout simplement dans les aliments que nous mangeons. Cela peut être notamment dû aux techniques de récolte ou à la contamination du sol. On se portera donc vers une alimentation biologique autant que possible.
Assez logiquement, il faut se méfier du papier d’aluminium, utilisé pour la conservation et surtout la cuisson des aliments. Il faut éviter de faire cuire des aliments au four ou au barbecue dans du papier alu.
On se méfiera également des canettes de boissons en aluminium, qui libèrent le métal dans le liquide au fil des années (surtout si les boissons sont acides).
L’aluminium peut être utilisé pour le traitement des eaux2. Il ne faut donc pas s’étonner qu’il soit présent dans l’eau du robinet.
Les personnes probablement les plus exposées à l’aluminium sont les insuffisants rénaux traités par dialyse3.
Et puis il y a également l’aluminium qui nous est injecté directement dans l’organisme lors des vaccins (dans le muscle ou sous la peau). Je vous épargne ici la controverse sur les vaccins mais il peut être intéressant de se supplémenter en silicium quelques jours avant, pendant, et après une vaccination (nous verrons le silicium un peu plus loin).
L’aluminium se retrouve également dans certains déodorants (antitranspirants4). Ainsi, dans les années 90, Philippa Darbre, oncologue et professeur à l’Université de Reading, a observé5 que 60 % des cancers du sein naissent dans l’aisselle alors que cette proportion ne s’élevait qu’à 30 % dans les années 40. Cette chercheuse suspecte notamment l’aluminium de jouer les rôles suivant dans la région de la poitrine6 :
- instabilité du génome
- interférence dans l’action œstrogénique
- dérèglement du métabolisme du fer
- endommagement des composants cellulaires via oxydation
- réponses inflammatoires
- altération de la motilité des cellules
Lisez les étiquettes. Tout les éléments préfixés ou suffixés par aluminium sont donc à éviter. Méfiez-vous des cosmétiques en général : ils peuvent contenir de l’aluminium, mais aussi des perturbateurs endocriniens.
Certains médicaments contre les brûlures d’estomac (voir la liste) contiennent de l’aluminium comme principe actif. D’autres médicaments en contiennent également ; lisez bien la liste des ingrédients !
On évitera également certaines poêles ou casseroles en alu qui risqueraient, principalement au contact d’aliments acides, de fuir dans la nourriture.
L’aluminium fuit également en présence de fluor7. Sachant que l’eau du robinet en contient, je vous laisse imaginer ce qui se passe quand vous faites bouillir de l’eau dans une casserole en alu…
Aluminium et silicium
Étude sur des rats
4 groupes de rats ont été étudiés8. Voici leur régimes alimentaires respectifs :
- faible en silicium (1)
- faible en silicium + aluminium (2)
- riche en silicium (3)
- riche en silicium + aluminium (4)
Indépendamment de la supplémentation, le silicium est observé dans différentes parties du cerveau, portant à croire que ce minéral joue un rôle important pour le système nerveux central.
Lorsque l’on se supplémente en aluminium, la concentration en silicium diminue dans le cerveau. Cela a notamment été constaté dans les régions suspectées d’être impliquées dans la maladie d’Alzheimer.
L’expérience a commencé avec des ages entre 22 jours et 10 mois, et s’est terminée quand les rats avaient entre 23 et 28 mois, ce qui correspond à la fin de vie de ces animaux. C’est intéressant car c’est généralement avec l’age qu’évolue la maladie d’Alzheimer, pour laquelle l’aluminium est un facteur aggravant. Ce qui est surprenant, c’est que la supplémentation en aluminium à 28 mois (groupe 2) a augmenté la quantité d’aluminium dans la majorité des régions du cerveau, alors que la même supplémentation à 23 mois ne faisait pas augmenter le taux d’aluminium dans le cerveau. La sensibilité à l’aluminium augmenterait donc avec l’age.
Le groupe 4 (alu + silicium), quand à lui, s’est retrouvé comme protégé par le silicium et le taux d’aluminium dans le cerveau n’a pas augmenté. L’aluminium retrouvé dans le cerveau des rats du groupe 2 (faible en silicium) était ainsi entre 24 et 126 % plus élevé que ceux du groupe 4 (riche en silicium).
En bref, chez les rats : la protection du cerveau contre l’aluminium décroît avec l’age, et la supplémentation en silicium possède un effet protecteur contre cette dégénération.
Étude sur les hommes
Il n’est évidemment pas question de faire ingérer volontairement ou involontairement un métal toxique à des personnes. Mais il est néanmoins possible de tester les effets d’une supplémentation en silicium.
Une étude9 a donc choisi de faire consommer 1 litre d’eau riche en silicium par jour, pendant 12 semaines, à des volontaires atteints de la maladie d’Alzheimer. Comme preuve de l’efficacité du silicium contre l’aluminium, on a pu constater la présence d’aluminium dans l’urine. Cela n’a pas pour autant altéré l’excrétion d’autres métaux essentiels tels que le fer et le cuivre.
Pour ce qui est de l’amélioration des performances cognitives, seulement 3 des 15 individus ont montrés des résultats significatifs, mais ces 20 % apportent quand même beaucoup d’espoir !
Le silicium
Le silicium joue un rôle critique pour notre corps. Une carence en silicium retarde la croissance, déforme les os et peut impacter le développement squelettique10.
Quelques rôles du silicium11 :
- synthèse du collagène
- santé de la peau, des cheveux et des ongles
- protège contre l’athérosclérose : réduit la formation de plaques de cholestérol qui sont responsables du durcissement des artères
- amélioration du système immunitaire
Et surtout, comme nous l’avons vu, le silicium est notre allié face à l’aluminium. Il protège contre l’absorption gastrointestinale de l’aluminium, et réduirait les concentrations en aluminium de certains tissus dont le foie, les os, les reins, la rate et le cerveau12. En effet, cet élément est capable (tout comme l’aluminium) de passer la barrière hémato-encéphalique et donc d’accéder au cerveau. Il nous protège alors de l’aluminium qui, c’est aujourd’hui certain, est un facteur aggravant de la maladie d’Alzheimer.
On notera que l’élimination de l’aluminium se fait par les reins13 (et donc l’urine), bien qu’une petite quantité soit également excrétée via la bile (et donc les selles).
Aliments riches en silicium
Deux aliments sont célèbres pour contenir beaucoup de silicium :
- la prêle
- l’ortie
Mis à part ces deux champions, le silicium se trouve principalement dans les aliments qui poussent sous la terre : tubercules et cacahuètes. Le silicium se concentre souvent dans l’enveloppe des céréales. Il serait également dans certains éléments fibreux tels que les fibres du celery ou ceux qui sont proches du noyau de la mangue.
Voici d’autres aliments14 qui contiendraient un peu de silicium :
- Bière
- Vin
- Avoine
- Riz brun
- Dates
- Bananes
- Mangues
- Melon
- Ananas
- Haricots verts
- Épinards
- La liste est très longue…
Attention, les procédés industriels de transformation des aliments réduit leur quantité de silicium. Et dans tous les cas, les quantités contenues restent faibles et la supplémentation reste conseillée. C’est pourquoi j’ai écourté cette liste qui finalement ne sert pas à grand chose.
On notera cependant que la bière est riche en silicium et que les consommateurs réguliers sont peut être les seuls qui n’ont pas besoin de se supplémenter. Mais la bière possède également des effets négatifs, surtout chez les fatigués chroniques.
D’autres éléments contre l’aluminium
L’extrait de feuille de Ginkgo biloba
Il semblerait que l’extrait de feuille de Ginkgo biloba améliore l’apprentissage spatial et la mémoire chez les rats intoxiqués à l’aluminium15.
ALA et aluminium
L’acide alpha-lipoïc (ou ALA pour « alpha-lipoic acid » en anglais), est la molécule clé du protocole d’Andrew Cutler que je fais actuellement. C’est un puissant antioxydant capable d’accéder au cerveau et qui serait capable d’améliorer les fonctions cognitives, notamment en chélatant certains métaux lourds tels que le mercure.
Une étude16 sur des souris intoxiquées à l’aluminium a pu montrer que l’ALA permettait de restaurer certaines fonctions de la mémoire. Le document considère même cette molécule comme éventuel traitement aux troubles dégénératifs.
Une autre étude, cette fois chez les rats, met en avant le rôle protecteur de l’ALA contre l’aluminium17. Il semblerait même que cette efficacité soit optimale lorsque couplée à la quercétine, un flavonoïde. La querecétine se trouve dans les aliments suivant : oignons, pommes, raisins (et vin rouge), baies, brocolis, agrumes, cerises, thé et câpres.
Conclusion
Il y a aujourd’hui une corrélation claire entre la maladie d’Alzheimer et la présence d’aluminium dans le cerveau. Nous savons également que la supplémentation en silicium permet l’excretion d’aluminium via l’urine chez les sujets sains, mais également chez ceux atteints de la maladie d’Alzheimer18. Cela constituerait donc une thérapie non-invasive pour réduire la charge corporelle de ce métal toxique.
Mais ce n’est pas uniquement un problème de cerveau et de maladie d’Alzheimer. Notre exposition à l’aluminium est toujours croissante et ce métal montre des effets clairement toxiques sur le reste du corps corps. Nous pouvons donc nous protéger de deux façons :
- réduire notre exposition à l’aluminium
- se supplémenter en silicium
Pour les indécis, voici ce que j’ai acheté dernièrement, mais d’autres produits sont probablement tout aussi bien :
Et vous ? Pensez-vous que votre corps est surchargé en aluminium ? Pourrait-il être à l’origine de vos problèmes cognitifs ? Laissez-moi un petit mot dans les commentaires, je me ferai un plaisir d’y répondre.
- Effects of various aluminium compounds given orally to mice on Al tissue distribution and tissue concentrations of essential elements.
- De l’aluminium dans l’eau ?
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- Aluminium leaching and fluoride.
- Effect of dietary silicon and aluminum on silicon and aluminum levels in rat brain.
- Silicon-rich mineral water as a non-invasive test of the ‘aluminum hypothesis’ in Alzheimer’s disease.
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- Biological and therapeutic effects of ortho-silicic acid and some ortho-silicic acid-releasing compounds : New perspectives for therapy
- Silicon reduces aluminum accumulation in rats : relevance to the aluminum hypothesis of Alzheimer disease.
- Effect of the size of an oral dose of aluminium on the relative importance of biliary v. urinary aluminium excretion in conscious rats.
- A provisional database for the silicon content of foods in the United Kingdom
- Protective effects of Ginkgo biloba leaf extract on aluminum-induced brain dysfunction in rats.
- Alpha-lipoic acid-mediated activation of muscarinic receptors improves hippocampus- and amygdala-dependent memory.
- Synergistic Effect of Quercetin and α-Lipoic Acid on Aluminium Chloride Induced Neurotoxicity in Rats
- Non-invasive therapy to reduce the body burden of aluminium in Alzheimer’s disease.
Leau volvic très bonne pour chasser l’aluminium !!!!