Les métaux lourds sont naturellement présents dans la nature en faibles quantités. Avec l’industrialisation, ces quantités n’ont cessé d’augmenter et elles représentent aujourd’hui un réel danger pour l’homme.
Les intoxications aiguës sont créées par une courte exposition à de fortes doses. Les taux sanguins ou urinaires élevés, associés au contexte, les rendent diagnosticables. A l’inverse, une intoxication faible mais répétée est beaucoup plus insidieuse. Avec le temps, les métaux lourds que le corps ne peut évacuer se logent dans divers endroits du corps et perturbent son fonctionnement. Cette intoxication chronique pourrait bien être la source de nombreuses maladies.

On notera que les métaux lourds ne rentrent pas dans la catégorie des toxines. Une toxine est définie comme une substance toxique pour un ou plusieurs organismes vivants, et également synthétisée par un organisme vivant (bactérie, champignon vénéneux, insecte ou serpent venimeux), auquel elle confère son pouvoir pathogène. Les métaux lourds ne sont pas synthétisés : ils proviennent d’une source extérieure.
Une nouvelle appellation : les ETM
La notion d’éléments-traces métalliques, ou ETM tend à remplacer celle de métaux lourds mal définie car englobant des métaux toxiques réellement lourds à d’autres (métalloïdes) l’étant moins. Tous les ETM sont toxiques, ou toxiques au-delà d’un certain seuil, et certains sont radioactifs.
En savoir plus : Élément-trace métallique (Wikipedia)
Cela étant dit, l’expression « Métaux lourds » est encore largement utilisée, et je vais donc faire de même.
Les symptômes
Bien qu’il est possible d’être faiblement intoxiqué sans symptôme apparent, l’intoxication aux métaux lourds peut se traduire par :
- des troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire
- une sensation de pression dans le cerveau (brain fog)
- des maux de tête
- des douleurs au niveau du dos
- des troubles psychiques : irritabilité, dépression, colère, instabilité émotionnelle
- des troubles digestifs
- des troubles du sommeil

Les sources de pollution
Bien que la liste ne soit pas exhaustive, voici les principales sources de pollution aux métaux lourds.
- agriculture intensive
- métallurgie et autres industries (zinc, plomb, cadmium, mercure)
- amalgames dentaires (mercure)
- eau potable (cuivre, plomb, cadmium) (plomb dans la tuyauterie)
- déchets industriels : pollution des sols
- poissons (mercure)
- traitement des déchets (mercure)
- additifs alimentaires (sels d’aluminium)
- cosmétiques (aluminium)
- médicaments (aluminium)
- vaccins (aluminium)
- peintures (cadmium, plomb)
- tabagisme (cadmium)

De quels métaux parle-t-on ?
La liste est longue comme le bras, et il n’est pas nécessaire de les citer tous. Ce qu’il faut savoir, c’est que certains sont indispensables à la vie cellulaire à l’état de traces, comme le fer, le cuivre, le zinc et le nickel. Sans eux, le corps ne peut pas fonctionner correctement. Cela étant dit, ils deviennent vite néfastes en trop grande quantité.
D’autres n’ont aucune utilité pour le corps, et peuvent même s’avérer toxiques à faible concentration : plomb, mercure, aluminium, cadmium…
Chaque métal a ses spécificités (sources, symptômes, mode d’action) mais il serait trop fastidieux de les lister toutes ici.

Comment les métaux lourds agissent-ils sur le corps ?
Les mécanismes d’actions ne sont pas encore complètement compris. Cependant, on sait qu’ils bloquent de nombreuses réactions enzymatiques, produisent des inflammations, et provoquent la libération de radicaux libres. Plusieurs études (voir les notes en bas de page) ont pu établir des liens avec certains troubles.
La conséquence première d’un excès de métaux lourds dans le corps est un stress oxydatif, généré par la production de radicaux libres1.
Les métaux lourds seraient également liés à la dégradation de l’ADN dans les cellules, et la peroxydation des lipides2 (c’est une oxydation, et donc dégradation, des lipides insaturés, ce qui provoque un effet cancérigène).
Ils agissent comme perturbateurs endocriniens3.
Ils peuvent endommager le foie, les reins, et le système nerveux central4.
Un lien est établit entre les métaux lourds et la thyroïdite auto-immune5.
Ils seraient liés à certains cancers6.
Ils sont également tristement réputés pour être neuro-toxiques : ils perturbent les fonctions cognitives (concentration, attention, mémoire) et comportementales (changement d’humeur et de personnalité). Notamment, ils seraient dans certains cas liés à l’autisme et à la maladie d’Alzheimer7.

Les tests : comment savoir si on est intoxiqué ?
Pour faire court : on ne peut pas savoir.
La difficulté réside dans le fait que les métaux lourds se logent dans les os, les tissus et les organes (poumons, foie, reins, cerveau…).
Il existe une multitude de tests, mais aucun ne s’avère réellement fiable : prélèvement sanguin, urine, cheveux…
Au final, seule la biopsie est irréfutable… :/
D’un autre côté, je pense que de nombreux lobbys sont bien contents qu’il n’y ait pas ou peu de moyen de prouver qu’ils nous empoisonnent…
Métaux lourds et fœtus
Le mercure et le plomb peuvent passer la barrière placentaire, et les foetus ont la particularité de capter les métaux lourds de la mère. Sans le savoir (et surtout sans le vouloir), la mère peut donc intoxiquer son enfant. Bien que la quantité soit faible, elle s’accumule au fil des générations. Cela pourrait notamment être l’un des facteurs de l’émergence de certains pathologies.
On peut également retrouver du mercure dans le lait maternel.
La myofasciite à macrophages
Il y a aujourd’hui un lien très clair entre une maladie appelée myofasciite à macrophages et l’aluminium contenu dans les vaccins (malgré la persistence d’un certain déni). Je ne vais pas m’étendre sur le sujet car je pense qu’il mérite un article à part entière. Il faut juste retenir ici que si une maladie inexplicable apparaît après une vaccination, ce n’est peut-être pas un hasard…

Sensibilité electromagnétique
Certaines personnes suspectent les métaux lourds de nous rendre plus sensibles aux ondes électromagnétiques, qui sont principalement les ondes mobiles (3G, 4G), Wi-Fi, et DECT (telephone fixe sans fil). Bien que rien ne soit encore prouvé, j’ai quand même voulu le mentionner car c’est peut être une piste à investiguer si vous êtes sensibles aux ondes…
Que faire ?
Supprimer les sources de pollution
Penseriez-vous à faire sécher du linge sous la pluie ? Non ? Avant même de vouloir dépolluer votre corps, il faut impérativement commencer par arrêter de le polluer. Reparcourez toutes les sources de pollution (voir plus haut) et voyez si chacune d’entre elle pourrait vous polluer d’une certaine façon.
Vous pouvez par exemple :
- manger bio
- arrêter de fumer
- remplacer vos amalgames dentaires
- déménager dans un endroit plus sain (la campagne n’est pas forcément plus saine si vous faites face à un champ gorgé de pesticides…)
- limiter la consommation de poissons (2 fois par semaine) et choisir les petits, qui ont des taux plus faibles en mercure (sardine, hareng, maquereaux)
- faire vérifier vos canalisations d’eau potable, ou installez des filtres sur vos robinets
- lire les étiquettes de vos cosmétiques
- lire les étiquettes des produits alimentaires (ou bien mieux : cuisiner soi-même)
- lire les étiquettes des médicaments
La chélation
Les métaux lourds ne sont pas dégradables, il faut donc les sortir du corps. Ce procédé s’appelle la chélation (prononcer « kélation« ). Les éléments chélateurs agissent comme une pince et viennent se fixer sur les minéraux et métaux ionisés (chargés électriquement). Il en résulte un complexe stable qui peut alors être éliminé par voie urinaire. L’EDTA, le DMSA et DMPS sont les chélateurs chimiques les plus populaires.

Le point faible de cette méthode, c’est qu’elle ne fait pas de distinction entre les « bons » et « mauvais » minéraux et métaux. Elle peut donc facilement créer des carences. C’est pourquoi la chélation est généralement réservée aux cas d’intoxication graves.
De plus, l’élimination de ces substances se fait par les organes filtrants : le foie et les reins. Il est donc primordial de faire vérifier le bon fonctionnement de ces organes avant de débuter.
Il existe des chélateurs naturels (ou presque), donc l’action est généralement plus douce (mais ça peut aussi ne rien faire du tout…). Voici la liste des plus connus :
- Chlorelle
- Silicium
- Gingko biloba
- Pectine de citrus modifiée
- végétaux verts / broccoli
- Coriandre
- Ail
- Pissenlit

Bilan
Les métaux lourds sont de plus en plus présents dans notre environnement, et il est impossible de savoir avec précision quel est notre degré d’empoisonnement. Heureusement, il reste encore possible de limiter notre exposition. De même, une alimentation équilibrée, riche en légumes, devrait aider notre corps à se décontaminer progressivement.
Bien qu’il reste fastidieux d’établir des liens de cause à effet, les métaux lourds sont pourtant potentiellement la source d’un nombre insoupçonné de maladies. Protégeons nous !
Et vous ? Avez vous déjà exploré la piste des métaux lourds contre la fatigue ?
- Advances in metal-induced oxidative stress and human disease.
- Metals, toxicity and oxidative stress.
- The effects of metals as endocrine disruptors
- Biomedical implications of heavy metals induced imbalances in redox systems.
- The role of environmental factors in autoimmune thyroiditis.
- Metal-induced oxidative stress and signal transduction.
- Metal Chelation as a Potential Therapy for Alzheimer’s Disease
Hello! As-tu essayé de faire des chélations chimiques? Je vais faire un test de provocation dans quelques semaines, quand je vois la liste des symptômes, je me dis que tous ceux qui souffrent de fatigue chronique devraient explorer cette voie. Peut-être la guérison à la clé….
Pas encore, mais je pense le faire bientôt également ! Tiens nous au courant.
Bonsoir je pense que moi Aussi j’ai tout les symptômes comment faire pour faites les analyses
Envoie un mail à [email protected] en donnant ton département, ils sauront peut-être t’aiguiller vers un praticien.
Comment faire ??