Plus choquant encore que de trouver une tique incrustée, ou même une éruption cutanée de la maladie de Lyme (érythème migrant), est souvent la constatation que l’infection a révélé des faiblesses antérieures non connues dans l’ensemble du corps, et l’ampleur même des problèmes que l’infection provoque.
Une idée fausse mais courante consiste à dire « J’étais en bonne santé avant que cet insecte ne me morde ». Il se peut qu’il en soit ainsi, mais le simple fait de se sentir bien ne garantit pas que vous étiez en bonne santé lorsque l’insecte vous a mordu. D’après mon expérience, la plupart des gens ont beaucoup de blessures et de points d’hombre non résolues qui contribuent à leur état de santé et qui finissent par succomber à la maladie de Lyme et à ses co-infections. Le simple fait d’être séropositif pour la bactérie de Lyme ne signifie pas que vous développerez définitivement la maladie de Lyme clinique1.
Le fait qu’un si grand nombre de personnes développent la maladie de Lyme clinique témoigne du dysfonctionnement de notre population, à mesure que s’accumulent dans notre environnement de plus en plus d’atteintes à la fonction cellulaire. Bien qu’il soit important de réduire la prolifération bactérienne dans la maladie de Lyme clinique, l’anéantissement complet de la bactérie n’est pas ce qui détermine le rétablissement de la qualité de vie qui est si désespérément souhaitée.
Tout le monde, à tout moment, est exposé à d’innombrables organismes potentiellement nuisibles dans et sur son corps. Pourquoi ne sommes-nous pas tous malades ? Se pourrait-il que ce que nous appelons l’organisme humain ait la capacité de contrôler tous les microbes pathologiques ? Les experts s’entendent maintenant pour dire que c’est le cas et que nous avons réagi de façon excessive aux microbes avec des antibiotiques2.
Il est très révélateur d’observer la grande diversité des symptômes que l’on peut observer chez les personnes atteintes de la maladie de Lyme (ML). La maladie de Lyme n’affecte pas deux personnes exactement de la même façon. J’ai vu des gens qui ne présentaient qu’un seul symptôme néfaste et d’autres qui présentaient plus de 50 symptômes majeurs, bien que les deux groupes aient des résultats hautement positifs pour la ML.
Il y a des symptômes communs, mais il y en a toujours beaucoup qui ne suivent pas la norme. Ensuite, il y a ceux qui obtiennent un résultat très positif au test de dépistage de la ML et qui ne montrent aucun symptôme année après année. Au début de ma carrière de médecin, au milieu des années 1990, je me suis demandé pourquoi le spirochète Borrelia burgdorferi affectait chaque personne de façon unique. Il semble que le seul point commun était que, quels que soient les symptômes de chaque personne, aucun médecin n’arrivait à déterminer ce qui causait les symptômes et qu’aucun traitement n’améliorait les symptômes.
D’après mon expérience en clinique, j’en suis venu à la conclusion que non seulement la maladie de Lyme chronique peut causer de nouveaux problèmes à votre corps, mais qu’elle est unique en ce sens qu’elle fait ressortir la poussière qui a été balayée sous le tapis durant toute votre vie, et expose vos points de faiblesse au grand jour. Avant d’avoir été mordue, une personne peut avoir été asymptomatique (sans symptômes), elle peut avoir toujours fait de l’exercice, avoir mangé parfaitement et avoir été au sommet du monde, mais le simple fait d’être asymptomatique ne garantit pas une santé sous-jacente.
Nous le constatons tous les jours lorsque l’on diagnostique un cancer, même si les gens étaient « en parfaite santé » à chaque examen annuel… jusqu’à ce qu’ils ne le soient plus. Nous savons qu’au moment où le cancer peut être diagnostiqué, de multiples systèmes de l’organisme fonctionnent mal depuis une dizaine d’années sans pour autant n’avoir affiché aucun symptôme.
De la naissance à aujourd’hui, votre corps est constamment mis à l’épreuve. Ces problèmes de santé peuvent découler de traumatismes émotionnels comme le décès d’un être cher, d’abus sexuels et émotionnels, de blessures physiques comme les accidents d’automobile, de problèmes chimiques liés aux médicaments, aux produits de soins personnels toxiques, aux aliments chargés de toxines ou à la pollution environnementale, sans parler des toxines chimiques et pharmaceutiques qui activent des mutations d’ADN dormantes ou provoquent davantage de mutations entraînant une sensibilité accrue aux maladies et augmentant la variété des symptômes.
La réalité est que tout dysfonctionnement immunitaire, endocrinien ou autre dysfonctionnement biorégulateur sous-jacent, ou tout problème physique, mental ou émotionnel non résolu se manifestera physiquement ou psychologiquement à mesure que votre corps deviendra plus dysfonctionnel par l’infection chronique de la ML. Ces dysfonctionnements sous-jacents qui sont uniques à chaque personne, combinés à la capacité du Borrelia de déprimer encore plus le système immunitaire, expliquent pourquoi la ML peut créer tant de symptômes divers.
La plupart des gens se souviennent d’un moment où ils se sont blessés. On dira par exemple ici que vous vous êtes blessé au dos. Vous n’êtes peut-être jamais allé vous faire soigner, et la douleur a fini par disparaître. Le corps s’est adapté au problème. Le problème est toujours là, seulement maintenant la douleur et le problème sont « mis en veilleuse » par votre cerveau. Ce mécanisme d’adaptation du corps se produit à tous les niveaux : qu’il soit de nature physique, chimique ou psychologique. Malheureusement, bien souvent, le corps ne parvient pas à s’adapter à ces agressions et elles se manifestent par une cascade de symptômes qui ne cessent de s’aggraver pour attirer votre attention afin que vous puissiez vous attaquer à la véritable cause. En effet, c’est la perte d’intégrité fonctionnelle et la capacité du corps à s’adapter3 aux défis de son environnement interne et externe qui mène à la maladie et à la mort !
La bactérie Lyme illustre le proverbe « la goutte d’eau qui fait déborder le vase« . Dans un corps dysfonctionnel, la bactérie Lyme (borrelia) détruit la capacité du corps à garder ces problèmes sous-jacents en arrière-plan. Ces problèmes de second plan sont des zones de tissus affaiblis, qui ne se seraient peut-être jamais manifestés comme un problème évident si la vie s’était déroulée sans un défi majeur tel que la maladie de Lyme.
Le fait est que les bactéries de la ML et tout autre organisme ou parasite envahissant iront toujours en premier lieu aux zones les plus faibles de l’organisme. Ce phénomène se retrouve dans toute la nature. Un exemple en est donné par le règne végétal. Les plantes issues d’un fort patrimoine génétique et cultivées dans des conditions idéales depuis des générations ont une résistance naturelle accrue aux insectes et aux maladies des plantes. Les plantes faibles issues de sols pauvres et d’un patrimoine génétique pauvre sont extrêmement sensibles aux infections.
Là où je veux en venir c’est que vous êtes la somme de tous les défis et de toutes les décisions que vous et vos ancêtres avez prises en matière de mode de vie. Dans le cas de la maladie de Lyme chronique, tout cela sera mis en avant et il va falloir que vous, avec votre équipe de soins de santé, vous en occupiez enfin.
Tout le monde a entendu le dicton « vous êtes ce que vous mangez ». Eh bien, vous êtes en fait bien plus que cela. Vous êtes, plus précisément, la somme totale de tout ce que vous avez vécu et de ce à quoi vous avez été exposé dans votre vie. Vous intégrez tous les bons côtés de votre vie et, espérons-le, avec des soins de santé naturels appropriés, vous pourrez en résoudre tous les problèmes.
Une santé optimale, c’est quand le corps et l’esprit peuvent s’adapter instantanément et correctement, en maintenant une intégrité fonctionnelle optimale, en dépit de tout défi de l’environnement interne et externe. Les objectifs du traitement de la philosophie de la médecine biologique est d’identifier chaque problème d’adaptation, et de travailler avec la conception naturelle du corps pour faciliter la restauration de son intégrité et de sa fonction en utilisant uniquement des moyens naturels. A partir de la restauration d’une santé optimale, la maladie peut disparaître.
Un fait intéressant a été révélé lors de conversations que j’ai eues avec mon amie Lida Mattman, Ph.D., candidate au prix Nobel, chercheuse en laboratoire sur la maladie de Lyme et auteur de Cell Wall Deficient Forms : Stealth Pathogens et Joanne Whittaker, M.D. du Bowen Research Laboratory, qui ont tous deux réussi à cultiver les microbes de Lyme à partir du sang de plusieurs centaines de cas dans le monde. De leurs recherches, ils ont découvert que la bactérie de Lyme (borrelia) ou ses phases pléomorphes ont pu être trouvées dans 100 % des cas, même après des années de cocktails d’antibiotiques, après des années de protocoles antibactériens naturels, après les technologies Rife, et après toute forme de médecine énergétique. Tous ceux qui ont été testés par ces deux laboratoires ont été trouvés porteurs de la bactérie Lyme, même lorsque la personne est complètement rétablie et en parfaite santé.
L’expérience clinique nous a appris que ce sont les personnes qui adoptent une approche de traitement plus globale qui ont les meilleures chances d’atteindre une bonne santé durable.
Il semblerait que si vous ne traitez que les agents pathogènes, d’autres plus forts risquent de suivre. Si vous traitez pour restaurer une condition humaine optimale, la santé suivra malgré les agents pathogènes.