Vous avez des problèmes de digestion qui traînent et qui résistent ? Il y a de grandes chances pour que votre approche ne soit pas la bonne. Médicaments, probiotiques, fibres, charbon actif, argile, jus de légume ? La France est la championne du médicament. Mais même pour ceux qui vont préférer l’homéopathie ou la naturopathie, on observe une naturelle tendance à vouloir une solution miracle.
Certes, certaines solutions font des merveilles, comme notamment l’élimination du gluten ou des produits laitiers. Mais cela ne doit pas nous détourner de l’un de nos devoirs : s’assurer que la composante psychologique n’a pas été laissée pour compte.
Le « bien-être » est un outil très puissant contre toutes la pathologies.
Études reliant le cerveau et la digestion
Je viens de lire une méta analyse sur les thérapies alternative contre le syndrome du colon irritable : « A Systematic Review of Alternative Therapies in the Irritable Bowel Syndrome« . Je suis agréablement surpris par le fait que la composante psychologique puisse jouer un rôle si important !
Hypnothérapie
Trois des six articles ont été exclus parce qu’ils n’avaient pas de contrôle (groupe placebo). Les 3 études restantes ont constaté une amélioration avec « l’hypnothérapie orientée sur l’intestin » et ont fait état de taux de réponses de 55 %, 84 % et 93 %.
A Systematic Review of Alternative Therapies in the Irritable Bowel Syndrome
Vous vous demandez peut-être quel genre de placebo on peut bien donner à un patient lorsqu’il s’agit d’un traitement psychologique.
Comme placebo, un médecin sans formation spécifique a fourni des conseils axés sur la discussion des symptômes et l’exploration des facteurs émotionnels et de stress contribuant aux symptômes.
A Systematic Review of Alternative Therapies in the Irritable Bowel Syndrome
Psychothérapie
Une étude de 19941 sur seulement 20 patients a été menée avec deux sessions d’une heure par semaine pendant deux semaines, suivies de sessions hebdomadaires pendant les six semaines suivantes. 10 ont reçu une psychothérapie, et les 10 autres une séance placebo.
Résultats :
- psychothérapie : 8/10 améliorations significatives
- placebo : 1/10 amélioration significative
D’autres études ont également affiché des résultats tout aussi encourageants.
Thérapie comportementale
D’autres études ont montré que la gestion du stress et la relaxation permettaient également l’amélioration des symptômes digestifs.
Une étude de 19932 montra qu’une thérapie par la relaxation montrait des améliorations pour 4 patients sur un ensemble de 8.
Cela reste encourageant.
Ce qu’il ne faut pas en conclure
Un piège évident consisterait à en conclure que l’origine des problèmes de digestion est d’ordre psychologique. C’est en effet possible, mais c’est loin d’être systématique. Notamment, ce n’est pas parce que l’on résout un problème grâce à la psychologie, que l’origine en était psychologique.
Je pense ici à tous ces médecins qui, devant une pathologie qu’ils ignorent, proclament : « C’est du stress ! C’est dans votre tête. Détendez vous et ça passera. »
Si les résultats sont encourageant, cela ne signifie pas que « tout est du stress ». Je tiens à rappeler une fois encore que l’élimination du gluten et/ou des produits laitiers montrent souvent de grandes améliorations des symptômes digestifs.
Ce qu’il faut en conclure
Nombreux d’entre nous savent (mais refuse de se l’avouer !) que le stress est potentiellement à l’origine d’un ou plusieurs de leur problèmes (de digestion ou autres). Et pourtant, ils cherchent un remède miracle, ignorant la solution évidente qui s’offre à eux.
C’est tellement dommage.
Est-ce de la flemme ? Ce n’est pas impossible. Pour certaines personnes, le stress est devenu une habitude si forte que c’est devenu leur zone de confort. Si leur niveau d’anxiété est habituellement de 10, ils se croient détendus quand ils sont à 8. Ils ignorent ainsi la véritable relaxation. Quand ils essaient de méditer, ils arrêtent au bout de 3 minutes car ils ne sont alors plus dans leur zone de comfort. La plupart n’essayent même pas, sachant que c’est perdu d’avance.
Qu’il s’agisse de problèmes digestifs ou autres, la composante psychologique et la composante stress jouent toutes les deux un rôle central. Cela ne veut pas dire qu’une gestion psychologique suffira forcément. Cela veut plutôt dire qu’en aucun cas elles ne doivent être négligées.
Pour ma part, plus je suis anxieux et plus je sais que je vais devoir méditer longtemps pour retrouver mon calme. Des fois jusqu’à une heure ou deux ! (c’est cependant très rare) Et je ne me préoccupe généralement pas de savoir si la cause était psychologique. Si je suis anxieux à cause de ce que j’ai mangé, je peux quand même influencer mon état par la méditation (ou d’autres pratiques telles que la marche, le sport, etc.).
Voilà, j’espère que vous garderez cet article en tête avant de vous jeter sur le premier remède miracle venu !
En ayant un sibo, j ai eu de multiples candidoses dont la recalcitrante qui est digestive, un exces de metaux lourds extracellulaire,peu de carences, des douleurs essentiellement a l abdomen,le reste de mon corps hormis mon cerveau me laisse tranquille.