La fatigue chronique peut être le triste symptôme de diverses maladies et peut s’avérer être très invalidante au quotidien. Si votre état de santé entraîne une incapacité de travailler ou réduit vos capacités de travail, vous avez peut-être envisagé de demander une pension d’invalidité. Une reconnaissance gage de plus de confort financier, mais comment fonctionne réellement la pension d’invalidité ? Et, nous assure-t-elle une protection santé optimale ?
La fatigue chronique : un handicap au quotidien
Un grand nombre de personnes qui souffrent de fatigue chronique ont logiquement du mal à maintenir le même rythme de vie que lorsqu’elles étaient en « bonne santé ». Au-delà du Syndrome de Fatigue Chronique, certaines maladies peuvent entraîner cet état handicapant comme la sclérose en plaque, le cancer, la fibromyalgie ou encore la maladie de Lyme. Pour les personnes malades, les arrêts de travail s’enchaînent, que ce soit périodique et sur du court-terme, voire sur une plus longue durée. Une situation compliquée à gérer et une possible perte de revenus en suspens… C’est là que la pension d’invalidité peut apporter une reconnaissance aux personnes en souffrance et aussi une assise financière, gage de plus de confort.
La pension d’invalidité : une aide financière sous conditions
La pension d’invalidité est accordée selon plusieurs critères, directement par l’assurance-maladie ou sur la demande du malade. Elle a pour objet de « compenser la perte de revenu qui résulte de la réduction de la capacité de travail ». Elle peut-être accordée seulement suite à une maladie ou un accident non-professionnels entraînant une invalidité reconnue à 66 % ou au 2/3. La pension d’invalidité est accordée provisoirement et fait l’objet de révisions régulières qui peuvent entraîner sa modification, sa suspension ou sa suppression, selon l’évolution de votre état de santé.
Au-delà de ces conditions et de ce fonctionnement, si vous souhaitez prétendre à la pension d’invalidité, « vous devez être affilié à la Sécurité Sociale depuis au moins 12 mois à partir du 1er jour du mois de l’arrêt de travail qui fait suite à la reconnaissance de l’invalidité ou à partir de la reconnaissance de l’invalidité ». Vous devez aussi remplir un ces deux critères au minimum :
- Avoir cotisé à hauteur d’au minimum 2030 fois le SMIC horaire pendant les 12 mois qui précèdent votre arrêt de travail ;
- Avoir travaillé au moins 600 heures les 12 mois qui précèdent la reconnaissance de votre invalidité.
Notez aussi qu’à l’âge de la retraite, vous ne pouvez plus toucher ou demander la pension d’invalidité, laquelle devient la pension vieillesse.
Enfin, c’est auprès de votre médecin traitant qu’il faut vous tourner pour faire reconnaître votre invalidité et son taux.
La pension d’invalidité de la Sécurité Sociale et la prise en charge des frais de santé
Si vous percevez ou souhaitez percevoir la pension d’invalidité de la Sécurité Sociale, sachez que l’ensemble de vos frais de santé ne sera pas pris en charge intégralement. En effet, quelques exceptions demeurent bien que l’on vous dise la plupart du temps que tous vos frais de santé sont pris à 100 % par la Sécurité Sociale.
Les médicaments à 35 % qui comportent une vignette bleue restent pris en charge à 35 % ;
- Les médicaments homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30 % ;
- Les médicaments à la vignette orange dits à service médical faibles restent pris en charge à 15 % ;
- Les dépassements d’honoraires pratiqués par des médecins ou spécialistes ne sont pas remboursés ;
- Le surcoût des prothèses et appareillages dentaires ou optiques reste à votre charge et ce reste à charge peut vite être très coûteux ;
- Le forfait journalier hospitalier n’est pas remboursé. Ce terme désigne « la participation du patient aux frais liés à son hospitalisation » comme pour l’hébergement ou l’entretien. Depuis 2018, ce forfait journalier hospitalier est de 20 € par jour en hôpital ou clinique et de 15 € par jour en cas d’hospitalisation dans un service psychiatrique.
La complémentaire santé : un renfort nécessaire malgré la pension d’invalidité
Au vu des exceptions de prise en charge de la Sécurité Sociale avec la pension d’invalidité, il est important d’avoir une complémentaire santé. Comme son nom l’indique, cette assurance vient en complément des remboursements du régime de base et prend en charge le montant du ticket modérateur. Le forfait journalier hospitalier est également pris en charge par votre mutuelle. Aussi, selon le niveau de garantie de votre complémentaire santé, vous pouvez même prétendre à une prise en charge des dépassements d’honoraires ou encore à un très bon remboursement de vos lunettes de vue ou de vos couronnes. Les mutuelles proposent aussi de plus en plus de forfaits « Bien-être » incluant des médecines douces, et forts appréciés si vous souffrez de fatigue chronique. Bien plus qu’un renfort nécessaire, la complémentaire santé vous assure plus de sérénité et de confort.
Le contrat de prévoyance pour se prémunir des conséquences de l’invalidité
La pension d’invalidité vous assure un minimum de confort financier pour affronter un peu plus sereinement la maladie. Néanmoins, selon le niveau d’invalidité, il est fort probable que vous touchiez une somme insuffisante. Le contrat de prévoyance « Assurance invalidité » peut alors s’avérer être un bon soutien financier. Il intervient en cas d’Invalidité Permanente Totale reconnue et en cas d’incapacité temporaire. Les garanties de ce contrat restent personnalisables si vous le prenez individuellement (a contrario d’une assurance invalidité proposée par votre employeur). Si vous êtes un jour reconnu invalide, alors vous pourrez prétendre à percevoir un capital pour effectuer des réaménagements ainsi qu’une rente mensuelle pour vous aider à conserver un certain niveau de vie. (En savoir plus : https://bonne-assurance.com/prevoyance/assurance-deces-invalidite/).
Enfin, retenez que ce contrat de prévoyance n’est accessible que si vous souhaitez vous protéger en cas d’invalidité. Vous ne pouvez pas souscrire un tel contrat si vous êtes déjà reconnu invalide.
Sources et références :