Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : modifier ses pensées pour influencer ses émotions

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La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est un type de traitement psychothérapeutique qui aide à apprendre à identifier et à modifier les schémas de pensée destructeurs ayant une influence négative sur le comportement et les émotions.

Pour certaines personnes et dans des domaines particuliers, les pensées négatives deviennent parfois automatiques et spontanées. Elles peuvent alors engendrer des difficultés émotionnelles, de la dépression et de l’anxiété. La TCC se concentre sur la modification de ces pensées. Grâce à la thérapie, elles sont identifiées, remises en question et remplacées par des pensées plus objectives et réalistes.

TCC, comment ça marche ?

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La thérapie cognitivo-comportementale est basée sur l’idée que pensées, émotions et sensations physiques sont interconnectées. Elles s’influencent donc fortement les unes les autres et peuvent facilement conduire à un schéma négatif.

La TCC a pour but d’expliquer au patient comment ces mécanismes se mettent en place, et comment les désarmer. En utilisant des exercices basées sur les événements quotidien, on apprend à reprogrammer ses émotions et son comportement afin de toujours rester à l’abri des schémas destructeurs.

Contrairement à d’autres pratiques telles que la psychotérapie ou l’hypnose, la TCC ne va pas chercher les problèmes du passé. Pas de retour sur les traumatismes éventuels de l’enfance. La TCC se focalise sur la gestion des émotions au moment présent.

Ici, l’objectif est d’apprendre aux gens que, s’ils ne peuvent pas maîtriser tous les aspects du monde qui les entoure, ils peuvent néanmoins prendre le contrôle sur la façon dont ils interprètent et traitent les choses de leur environnement.

La TCC ne change pas les choses, mais votre perception des choses.

Voilà comment je vois les choses 😀

Comment se déroule une séance ?

Durant une séance, vous travaillerez avec le thérapeute afin de résoudre vos problèmes, en séparant les pensées, les émotions et les sensations physiques. Vous analyserez alors ce qu’il se passe en vous et regarderez ce qu’il est possible de changer.

Durant les sessions, le patient doit être actif et impliqué. Grâce aux indications du thérapeute, il se remet en question et bouleverse ses croyances.
C’est souvent difficile.

Mais cela ne se limite pas aux 4 murs du thérapeute. Des exercices doivent être effectués entre chaque sessions. Il s’agit d’identifier puis reprogrammer les schémas que l’on utilise au quotidien. Rassurez vous, cette approche est très graduelle, et ce afin que le patient se sente en confiance et ne soit pas dérouté. Mais sans implication volontaire du patient, la thérapie ne peut avoir lieu.

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Par exemple, pour les troubles alimentaires, l’exercice peut consister à suivre ses habitudes alimentaires ainsi que les pensées ou les sentiments qui ont accompagné la consommation d’un repas ou d’un snack.

Ou encore : une personne souffrant d’anxiété sociale peut commencer par simplement imaginer des situations qui provoquent de l’inconfort. Ensuite, elle pourra commencer à s’exercer à parler avec ses amis, sa famille et ses connaissances.

Pour soigner quoi ?

Une méta-analyse1 de 2006 fait le point sur les performances de cette thérapie.

Voici les troubles pour lesquels l’effet de la TCC sont positifs et importants :

  • dépression
  • trouble d’anxiété généralisée
  • trouble panique avec ou sans agoraphobie
  • phobie sociale
  • trouble de stress post-traumatique
  • troubles dépressifs et anxieux de l’enfance.
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D’autres affections montrent également des effets positifs, mais plus modérés :

  • la détresse conjugale
  • la colère
  • les troubles somatiques de l’enfance
  • les douleurs chroniques étaient de niveau modéré.

La TCC se montrerait légèrement supérieure aux antidépresseurs dans le traitement de la dépression chez les adultes. Quand on voit les problèmes que posent les antidépresseurs, je ne comprends pas pourquoi la TCC n’est pas le traitement standard… (enfin si, je comprends… encore une histoire de gros sous…)

Des études insuffisantes montreraient également de bons effets sur :

  • la boulimie
  • la schizophrénie

Conclusion

La TCC permet de traiter certains types de détresse émotionnelle sans pour autant recourir à un traitement médicamenteux. De plus, elle est souvent moins chère que d’autres types de thérapies.

Mais la TCC, nous l’avons vu, ne concerne pas toutes les pathologies. D’autre part, le thérapeute vous accompagne mais vous devrez fournir des efforts (en séance mais aussi au quotidien). La thérapie ne peut fonctionner sans une réelle implication du patient.

stéphane à la plage

Pour ma part, je ne l’ai pas expérimentée. J’ai remarqué que cette thérapie était souvent mentionnée à droite à gauche alors j’ai voulu en savoir un peu plus.
Et je trouve l’approche très intéressante !

Si vous avez déjà essayé la TCC, laissez-moi un petit mot dans les commentaires, je vous lirai avec grand plaisir !

  1. The empirical status of cognitive-behavioral therapy : A review of meta-analyses
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2 réflexions sur « Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : modifier ses pensées pour influencer ses émotions »

  1. Je découvre votre blog et je n’aurais pas fait mieux pour décrire la Thérapie Comportementale et Cognitive. Je suis thérapeute comportemental. J’aime beaucoup vos articles et surtout celui sur le sucre. J’ai observé une amélioration de l’énergie vital de mes clients qui arrêtent ou diminuent le sucre.

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