[Métaux lourds] Comparaison des tests : Provocation au DMPS contre analyse des cheveux

balance pour comparer le test de provocation avec l'analyse minérale des cheveux - comic

Il y a beaucoup de désaccords pour savoir sur quel test se fier quant à l’intoxication aux métaux lourds…

D’un côté, certains prônent l’analyse d’urine après provocation par un chélateur : ce dernier fait sortir les métaux des organes dans le sang puis évacuer via l’urine. On peut alors juger du degré d’intoxication. Mais certains prétendent que cette méthode est dangereuse.

De l’autre côté, l’analyse des cheveux est plus sûre, mais permet-elle vraiment d’identifier les intoxications aux métaux lourds ?

L’analyse des cheveux : une interprétation qui se veut complexe

couper les cheveux - comic

La quantité de métaux lourds contenue dans les cheveux ne reflète que ce que le corps est capable d’évacuer, et non ce qui est contenu dans les organes. Il est d’ailleurs connu que les autistes ont souvent des taux de mercure très faible dans les cheveux1 : les organes (dont le cerveau) emmagasinent le mercure car le corps n’arrive pas à l’éliminer.

Comment peut-on alors prétendre que ce test est fiable ? Cela repose principalement sur le travail de Andrew Hall Cutler, un américain qui s’est guéri lui même de son intoxication aux métaux lourds. Ayant des connaissances avancées en physique et chimie, il a longuement étudié les métaux lourds (et notamment le mercure) afin de mettre au point un célèbre protocol de chélation lente par voie orale. Il a également publié un ouvrage célèbre (je ne n l’ai pas lu, car il est cher et assez technique) sur l’analyse minérale des cheveux.

Selon Andy Cutler :

  • Soit le taux de mercure est élevé et on est intoxiqué (avec une bonne détoxification naturelle)
  • Soit le taux de mercure est bas mais le profil minéral est très perturbé : on est alors très probablement intoxiqué
  • Soit le taux de mercure est bas et le profil minéral est majoritairement normal : alors pas d’intoxication au mercure

Noter qu’une valeur élevée isolée atteste de l’intoxication à ce mineral (ou d’un problème de biodisponibilité), mais n’a pas de répercution sur les autres valeurs.

Pour savoir si le profil minéral est perturbé, il a donc mis au point une règle de comptage (que je n’aborderai pas ici).

Comparaison des 2 tests

Assez bavardé et passons à la comparaison des 2 tests ! J’ai fait le test des cheveux environ 1 mois et 10 jours après le test de provocation, sachant que l’analyse des cheveux reflète ce que le corps a évacué durant les 2 ou 3 derniers mois. La comparaison est donc pertinente.

Comparaison entre un test de provocation et une analyse des cheveux
A gauche, le test de provocation au DMPS. A droite, l’analyse minérale des cheveux. (Cliquer pour ouvrir le fichier)

Certaines valeurs sont en excès d’un côté et en défaut de l’autre. C’est très perturbant… Que croire ?

c'est compliqué - comic

Le facteur temps

Lors de l’interprétation de l’analyse minérale de mes cheveux, j’ai pu voir que les valeurs étaient étroitement similaires à celles de ma copine, signifiant que les éléments contenus dans les cheveux ne reflètent que l’exposition récente (au moment de l’analyse, on vivait ensemble depuis 2 ans et demi, alors qu’on était dans différents pays auparavant).

Je ne suis pas encore capable de comprendre toutes les différences entre ces deux tests. Mais je comprends une chose : si un élément toxique est présent lors du test de provocation mais absent des cheveux, il y a deux interprétations possibles :

  • soit mon corps ne sait pas l’évacuer du tout
  • soit l’exposition est ancienne, ce qui fait que l’élément n’est plus dans le sang mais uniquement enraciné dans les organes (et mon corps ne sait pas l’évacuer non plus)

Je pense notamment au Thallium qui est très toxique pour le cerveau et le système nerveux (j’ai des troubles de l’attention) : en excès lors du test de provocation mais complètement absent de mes cheveux… wow !

Les carences

Les chélateurs ont tendance à augmenter la valeur des minéraux, ce qui masque les éventuelles carences. On peut le voir pour le Molybdenum ou le Cobalt. Dans ce cas, l’analyse minérale des cheveux est plus pertinente.

2 tests finalement complémentaires

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Les deux tests montrent beaucoup de différences et on voit ici que l’un sans l’autre pourrait facilement mener à des erreurs d’interprétation. Le test de provocation va révéler l’ensemble des métaux lourds présent dans le corps (les quantités n’étant pas toujours le reflet exact de ce qui est stocké dans nos organes, mais on sait qu’ils sont là !), alors que l’analyse des cheveux permet de révéler des carences ou excès parmi les minéraux essentiels.

Pouvez-vous lire d’autres choses dans cette comparaison de tests ? N’hésitez pas à me laisser un petit mot dans les commentaires !

  1. The association between mercury levels and autism spectrum disorders : A systematic review and meta-analysis.
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2 réflexions sur « [Métaux lourds] Comparaison des tests : Provocation au DMPS contre analyse des cheveux »

  1. En complément de mon post sur les résultats de ton test: tu sors beaucoup de cuivre, je me souviens d’avoir lu au fil de mes lectures que le cuivre va masquer les valeurs réelles sur le mercure en amoindrissant sa sortie. Cela s’explique par l’ordre de mobilisation du DMPS: (Zn, Cu,. As, Hg, Pb, Sn, Fe, Cd, Ni, Cr). Je pense que l’avis de ce docteur est à croiser avec l’avis d’un autre spécialiste en chélation. Si une forte présence de cuivre a tendance à minorer les valeurs d’arsenic, Mercure et Plomb que tu ressors, il est possible que ces 3 métaux te portent tout de même préjudice. Ecris-moi par email, je te file le contact de la médecin dont il est question dans mon autre Post.

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