Vous avez décidé de faire retirer vos amalgames dentaires qui contiennent du mercure dangereux pour votre santé ? C’est une sage décision. Mais la dépose des vieux plombages n’est pas une opération qui peut s’improviser.
Le mercure est le métal lourd le plus toxique pour l’homme. Étant très volatile (il s’évapore facilement), il est compliqué de s’en protéger efficacement ! C’est pourquoi il faut absolument observer une procédure draconienne, afin de protéger le patient ainsi que le praticien !
13 règles pour retirer ses plombages au mercure en toute sécurité
1. Ne retirer qu’un seul amalgame par séance. Sinon, on augmente la quantité de mercure dans l’air et on multiplie les risques d’inhalation et/ou d’ingestion de ce dernier.
Si plusieurs amalgames doivent être enlevés, les séances doivent être espacées d’au moins 3 semaines.
2. La dépose se fait sous digue. C’est un tissu en de protection en latex pour limiter l’aspiration ou l’ingestion des produits toxiques.
Note : il vous faudra donc ne respirer que par le nez durant toute la
dépose.

Note : Il n’est clairement pas possible de parler dans ces conditions. Un bloc note et un crayon seront donc très utiles si le patient veut communiquer.
3. L’équipe soignante et le patient portent :
- une blouse de protection
- des lunettes de protection
- un masque au charbon (sauf le patient bien sûr)
- une protection pour les cheveux (type charlotte)
- des gants à usage unique (praticiens)


4. Le dentiste découpe l’amalgame, pour le faire partir en blocs.
Le fraisage est ce qui répand le mercure dans l’atmosphère. Il faudra donc être judicieux pour limiter autant que possible cette action.
Pour les praticiens : utiliser une fraise spéciale trans‐métal neuve qui permet de détacher très rapidement de grosses masses d’amalgame au lieu de les vaporiser durant de longues minutes
Donc : Fraiser au minimum, et fendre l’amalgame pour le retirer.
5. Les instruments sont utilisés avec un grand débit d’eau, pour nettoyer abondamment la dent des débris.
L’eau permet également de refroidir le mercure et de limiter ainsi sa volatilité.

6. L’assistant(e) aspire en continue les débris d’amalgame avec une aspiration
puissante.

7. Ouvrir la fenêtre durant toute l’opération.
Cela est bien plus efficace que le filtrage de l’air par une ventilation.
8. Après la dépose, rincer la bouche longtemps et minutieusement avec de l’eau contenant du charbon actif. Et bien sûr : recracher.
9. Prendre du charbon actif avant et après le traitement, afin d’absorber les éventuelles traces d’amalgame ingérées ou inhalées.
Ou encore mieux : vous pouvez prendre un chélateur (type DMPS ou DMSA) juste après la dépose (3h après max).
Vous pouvez également vous supplémenter en vitamines C et E (antioxydants), qui vont protéger votre corps des éventuelles agressions du mercure.

On croise aujourd’hui de plus en plus de charbon actif en gélules, car plus pratique.
10. Favoriser la prise de rendez‐vous le matin à la première heure, si possible en début de semaine, car c’est là que cabinet est le moins contaminé. Sinon, il pourrait y avoir des résidus de mercure dans l’air, issu des opérations précédentes.
11. Privilégier la pose d’un pansement au clou de girofle (Giroflate – pur et sans adjuvant nocif) qui sera maintenu 6 mois à 1 an en le changeant régulièrement. Ce pansement va absorber les résidus de mercure. Il faut donc prendre des précaution similaire à la dépose de l’amalgame lors de son remplacement.
On évitera la résine composite à cause de ses composants. (Bisphénol et Phtalate cancérigène)
12. Un fois rentré chez soi : changer ses vêtements, se laver les cheveux et se doucher au savon gras.

13. Note pour les praticiens : l’aspirateur classique est à proscrire ! Le mercure s’insinue dans tous les textiles, vêtement, chaussure, moquettes, les fibres ou tapisseries, et l’aspirateur va déloger le mercure et le souffler dans la pièce.
Contre-indications
Cette opération est fortement déconseillée aux femmes enceintes ou qui allaitent. Le mercure franchit aisément la barrière placentaire pour aller se loger dans le fetus (dans son cerveau !). Il peut également se retrouver dans le lait maternel.

La dépose exigeant de l’organisme un travail d’élimination supplémentaire, on évitera d’intervenir chez une personne affaiblie, convalescente, ou subissant par ailleurs un traitement médical éprouvant.
Et ensuite ?
Ensuite, si vous pensez avoir été intoxiqués par vos plombages, vous pouvez choisir d’entreprendre une chélation des métaux lourds. Il existe plusieurs alternatives :
- en intraveineuses (chères et controversées, ces chélations ont cependant amélioré la vie de nombreuses personnes)
- avec des chélateurs oraux (DMSA, DMPS, ALA), en forte dose ou en faible dose (plus long) comme par exemple avec le protocole de chélation douce d’Andrew Cutler
- avec des solutions plus douces : coriandre, ail, ail des ours, chlorelle (qui ne marchent pas vraiment, voire pas du tout – de plus, certaines chlorelles contiennent les métaux lourds de leur lieu de culture, ce qui peut s’avérer dangereux)
Mes erreurs

J’ai très fièrement fait déposer mes amalgames en mai 2016. J’avais alors bien conscience du danger qu’ils représentaient.
En revanche, je n’étais pas aux faits des dangers que représente la dépose de mes plombages. L’opération ne s’est donc pas déroulé (du tout) dans les règles de l’art. Heureusement que mes amalgames étaient petits ! Mais quand même ! Je crois que je m’en suis bien sorti car je ne me suis pas senti spécialement mal après l’opération. Très légèrement étourdi je crois. Je suis même rentré à vélo. Rien à signaler non plus dans les jours qui ont suivi. J’espère que ma dentiste n’a pas inhalé trop de mercure non plus !
Bref, je m’en suis bien sorti mais ne faites pas la même erreur que moi.
En plus ma dentiste a remplacé mes amalgames par une résine composite, bourrée de perturbateurs endocriniens… J’étais tellement content de me débarrasser du mercure que je n’y ai pas prêté attention. Oups ! Je ne les ai pas changés depuis.
Et vous ? Comptez vous faire déposer vos amalgames ? Est-ce déjà fait ? Laissez-moi un petit mot dans les commentaires, je vous lirai avec plaisir !
Source : https://res-5.cloudinary.com/abcdent/image/upload/v1482358694/Amalgames_d_pose_gficsv.pdf
Dépose d’amalgames sur Paris : https://dentiste-paris6-delphine-uzan.fr/content/facettes-dentaires-paris-6
C’est pénible quand même, on pense se faire soigner et au final on en ressort avec quelque chose de pas très net ayant des répercussions à long terme… parfois difficiles à retracer.
Merci pour cet article intéressant !
Bonjour, si les résines composites sont mauvaises aussi, que faudrait il choisir pour remplacer les amalgames ?
C’est une très bonne question à laquelle je ne sais malheureusement pas répondre…
Certains dentistes proposent des tests de kinésiologie pour définir le matériau le plus adapté à la personne. Certains vont plus facilement supporter les céramiques (attention à se faire poser des céramiques que céramiques, car certains ne supportent pas les céramo-métalliques comme le zircone), d’autres le verre ionomère (attention: fluor), d’autres encore les résines (attention: perturbateurs endocriniens)…
Super article, comme d’habitude, merci Stéphane! J’ai cependant 2 compléments d’infos :
– pour convaincre votre dentiste de mettre en place un protocole de dépose véritablement sécurisé, vous pouvez explorer et lui apporter les infos du protocole SMART de l’IAOMT : ce n’est donc pas seulement la lubbie d’un patient qui a lu un super blog, ce sont leurs confrères et consoeurs de l’Académie Internationale de Médecine Orale et de Toxicologie qui a mis au point cette technique de dépose sécurisée auquel trop peu de dentistes encore sont formés, car ce n’est pas dans leur cursus scolaire… Au risque d’intoxiquer leurs patients, les personnel médical et eux-mêmes s’ils ne suivent pas scrupuleusement ce protocole.
– le processus de chélation ne doit pas être choisi au hasard, ce qui pourrait aggraver l’état. Les intraveineuses de chélateurs sont une véritable roulette russe : certes, cela aide quelques personnes, mais d’autres ne se remettront jamais d’une seule… C’est un risque important qui n’est pas mentionné quand on trouve enfin un médecine qui les pratique. La chlorella, la coriandre, l’ail des ours, le pissenlit, sont des méthodes naturelles avec la capacité à déloger les métaux toxiques mais pas anodines dans l’usage non plus: le phénomène de redistribution des métaux encourus peut être grave et causer de l’électrohypersensibilité. Le protocole Cutler est certes long et fastidieux, il demande de la persévérance et une bonne connaissance pour s’y lancer (rappelons que le corps médical n’est pas formé aux intoxications chroniques aux métaux toxiques), mais c’est une des rares méthodes existantes à ce jour qui soit sécurisée ET efficace qui on le suit au pied de la lettre. Vouloir se désintoxiquer des métaux toxiques n’est pas à faire à la légère. Le faire à tâtons peut empirer l’état et créer des nouveaux symptômes. Un groupe de soutien au protocole Cutler existe sur Facebook (et même un autre, anglophone), vous n’êtes pas seuls.
Bonjour,
Merci pour vos conseil.
Si un patient a un seul amalgame sur la dernière molaire au fond, que pensez vous d’arracher tout simplement cette molaire?
C’est une possibilité oui, mais je pense que c’est au patient de décider.
Bonjour, Intoxiquée aux métaux lourds et atteinte de maladie de Lyme, je cherche désespérément des coordonées de dentistes qui pratiquent dans les règles de l’art , sans danger, autour de chez moi (Saint quentin en Yvelines)
Il semble impossible d’obtenir des adresses. Si quelqu’un peut m’aider, MERCI
je n’ai pour ma part aucun contact, désolé :/
Vous pouvez consulter le groupe d’entraide au protocole Cutler sur Facebook qui aide à trouver ce genre d’infos.
Super article, comme d’habitude, merci Stéphane! J’ai cependant 2 compléments d’infos :
– pour convaincre votre dentiste de mettre en place un protocole de dépose véritablement sécurisé, vous pouvez explorer et lui apporter les infos du protocole SMART de l’IAOMT : ce n’est donc pas seulement la lubbie d’un patient qui a lu un super blog, ce sont leurs confrères et consoeurs de l’Académie Internationale de Médecine Orale et de Toxicologie qui a mis au point cette technique de dépose sécurisée auquel trop peu de dentistes encore sont formés, car ce n’est pas dans leur cursus scolaire… Au risque d’intoxiquer leurs patients, les personnel médical et eux-mêmes s’ils ne suivent pas scrupuleusement ce protocole.
– le processus de chélation ne doit pas être choisi au hasard, ce qui pourrait aggraver l’état. Les intraveineuses de chélateurs sont une véritable roulette russe : certes, cela aide quelques personnes, mais d’autres ne se remettront jamais d’une seule… C’est un risque important qui n’est pas mentionné quand on trouve enfin un médecine qui les pratique. La chlorella, la coriandre, l’ail des ours, le pissenlit, sont des méthodes naturelles avec la capacité à déloger les métaux toxiques mais pas anodines dans l’usage non plus: le phénomène de redistribution des métaux encourus peut être grave et causer de l’électrohypersensibilité. Le protocole Cutler est certes long et fastidieux, il demande de la persévérance et une bonne connaissance pour s’y lancer (rappelons que le corps médical n’est pas formé aux intoxications chroniques aux métaux toxiques), mais c’est une des rares méthodes existantes à ce jour qui soit sécurisée ET efficace qui on le suit au pied de la lettre. Vouloir se désintoxiquer des métaux toxiques n’est pas à faire à la légère. Le faire à tâtons peut empirer l’état et créer des nouveaux symptômes. Un groupe de soutien au protocole Cutler existe sur Facebook (et même un autre, anglophone), vous n’êtes pas seuls.