[Métaux Lourds] Le protocole de chélation « douce » d’Andrew Cutler

protocole-andrew-cutler

Quand on est fatigué sans comprendre pourquoi et que l’on a l’impression d’avoir exploré toutes les pistes possibles, il arrive un moment où l’on considère la piste des métaux lourds. C’est généralement l’une des voies que l’on garde pour la fin, car quand même, ça peut faire un peu peur.

Éliminez les métaux lourds de son corps de façon sûre ? C’est ce que promet le protocole de chélation d’Andrew Cutler en utilisant de faibles dosages sur une longue durée. Si la science reste encore incomplète à ce sujet, le nombre de témoignages enthousiastes, lui, ne cesse de croître !

Alors, intéressé ? Pour ma part j’ai déjà commencé et je vous livre mon expérience un peu plus loin dans cet article. Mais voyons déjà en quoi consiste ce protocole, et surtout, pourquoi passer à l’acte.

EDIT : Quelques mois après avoir écrit cet article, j’ai finalement abandonné ce protocole pour cause de manque de résultats. J’ai pu lire d’autres témoignages de personnes pour qui cela n’a pas fonctionné non plus.

Cela ne signifie pas que ce protocole ne fonctionne pas, mais sachez qu’il est difficile à suivre et que les résultats ne sont pas assurés pour autant.

Motivation

Si l’on décide de détoxifier ses métaux lourds, il faut faire ce que l’on appelle une « chélation » (prononcez « kélation »). Un chélateur est une molécule chimique capable d’attraper certains métaux lourds. Une fois les métaux attrapés, le corps les élimine comme une majorité d’autres substances toxiques : soit par les reins, soit par le foie.

Donc, si l’on décide de se débarrasser des métaux lourds qui sont logés dans notre corps, on a 3 options :

  1. Les options « naturelles », qui ne marchent pas (voire souvent dangereuses) : coriandre, chlorella, gluthation, ail des ours, etc.
  2. Les chélations en intra-veineuse (IV) : c’est cher, ça fait peur et c’est violent pour le corps (il y a un risque d’aggravation de l’état et Andrew Cutler le déconseille fortement)
  3. La chélation « douce » par voie orale, telle que celle proposée par Andrew Cutler
docteur avec une seringue, ca fait peur - comic

Cette dernière solution est loin d’être idéale : c’est un protocole à suivre à la lettre et pendant plusieurs années. C’est contraignant. Mais il a aussi de gros avantages :

  • C’est beaucoup moins cher qu’en intra-veineuse
  • Pas besoin de se déplacer, on peut le faire chez soi (c’est même mieux)
  • Les doses de départ sont très faibles afin de voir comment réagit le corps, donc ça fait moins peur
  • Pas besoin de test de provocation préalable
  • Tout le monde peut le faire

Tout le monde peut le faire ? En fait non, il faut avant toute chose faire retirer ses plombages. Mais je reviendrai sur ce point.

Andrew Cutler

Andrew Hall Cutler (1956-2017), ingénieur chimiste américain, croyait que l’empoisonnement au mercure était la cause d’une foule de maladies et de troubles, dont l’autisme, la schizophrénie, la fibromyalgie et la maladie de Parkinson. Il prétendait que les principales sources de mercure dans le corps humain étaient les amalgames dentaires et de vaccins, et croyait que l’empoisonnement pouvait être détecté par des tests capillaires.

photo de Andrew Cutler

Il n’existe aucune preuve scientifique que l’exposition au mercure provenant des amalgames et des vaccins soit liée aux maladies avancée par Cutler Cutler. Et il n’y en aura jamais, car si des preuves apparaissent, elles sont soigneusement « mises de côté » par les lobbys. Mais je m’égare, ceci est un tout autre sujet… Bref.

L’effet du traitement par chélation sur l’une ou l’autre de ces maladies n’est pas non plus documenté. Il faut donc un peut y croire. Et moi, quand je lis beaucoup de témoignages positifs, je suis tenté d’y croire !

Andrew Cutler est l’auteur du livre : « Amalgam Illness : Diagnosis & Treatment : What You Can Do to Get Better, How Your Doctor Can Help You » (1999) (Maladie des amalgames : Diagnostic et traitement : Ce que vous pouvez faire pour aller mieux, comment votre médecin peut vous aider). C’est notamment dans ce livre qu’il détaille son fameux protocole qui vise a chélater les métaux lourds, dont principalement le mercure, et de façon « sûre ».

Couverture du livre "Amalgam Illness" de Andrew Cutler

Son livre étant un énorme pavé, et assez technique, un ouvrage plus accessible (mais toujours en anglais) a été publié début 2019 :

Mais il est également possible de se contenter de suivre les articles qui retranscrivent ce protocole, tel que celui-ci.

Le protocole de chélation d’Andrew Cutler

Alors, en quoi ça consiste ?

Le principe

Le principe clé est simple : une fois qu’un chélateur a attrapé un métal lourd tel que le mercure, il ne faut pas qu’il le lâche avant qu’il soit sorti du corps. Jusque là cela semble logique… sauf que : au bout de quelques heures, on arrive à ce que l’on appelle la « demi-vie » du chélateur : 50 % des molécules sont en fin de vie et ne fonctionnent plus. Quand un chélateur arrive en fin de vie, il libère alors la molécule de métal qu’il avait capturé. Cette dernière va alors se re-loger dans nos tissus… Ce phénomène est appelé « redistribution« . Les métaux lourds ont été délogés d’un endroit puis redistribués dans l’organisme au lieu d’en sortir. C’est un phénomène que l’on veut éviter autant que possible !

Le but du jeu est donc de réingurgiter périodiquement des chélateurs afin de maintenir une quantité constante de molécules actives dans notre organisme.

Les chélateurs utilisés

Le célèbre EDTA n’est pas utilisé dans ce protocole, car considéré comme trop dangereux.

Il y a deux catégories de chélateurs utilisés par Andrew Cutler : ceux qui passent la barrière hémato-encéphalique et donc accèdent au cerveau, et les autres.

DMSA et DMPS (corps uniquement)

Ces deux chélateurs ont la même fonction : ils chélatent l’ensemble du corps mais n’accèdent pas au cerveau. Il faut donc prendre l’un où l’autre, mais pas les deux en même temps.

Il est conseillé (mais c’est optionnel) de commencer par l’un de ces deux chélateur seul. On chélate alors le reste du corps avant de s’attaquer au cerveau. Ainsi, on s’assure que les métaux lourds du corps ne sont pas re-déposés dans le cerveau.

En général, il est recommandé de commencer par le DMSA. Surtout que le DMPS est beaucoup plus cher. Si le DMSA n’est pas bien supporté, alors le DMPS est envisageable comme alternative.

On notera que le DMSA chélate mieux le plomb (c’est même le seul produit qui en est capable) et le DMPS chélate mieux le mercure et l’arsenic (DMPS et DMSA chélatent tous les deux le mercure).

DMSA 12.5mg

ALA (corps + cerveau)

L’ALA (Acide Alpha Lipoïque) est le chélateur clé du protocole d’Andrew Cutler, bien qu’il soit parfois introduit plus tard dans le protocole. Il permet d’évacuer les métaux lourds de l’ensemble du corps, cerveau compris.

Il peut être couplé avec le DMSA ou le DMPS, ce qui augmenterait de 30 % le taux de mercure évacué.

Un protocole très précis

Ce protocole consiste a avaler périodiquement une quantité constante de chélateur. On renouvelle alors les molécules en fin de vie afin d’évite le phénomène de redistribution. La périodicité correspond donc à la demi-vie de la molécule.

S’il l’on prend plusieurs chélateur (par exemple DMSA + ALA), alors c’est la demi-vie la plus courte qui l’emporte.

Demi-vies des chélateurs

Voici les demi-vies des chélateurs :

  • DMSA : 4 heures
  • DMPS : 8 heures
  • ALA : 3 heures

Un « round » avec du DMSA consistera donc à prendre une gélule toutes les 4 heures.

Un « round » avec du DMSA + ALA se fera par contre toutes les 3 heures, car c’est la demi-vie la plus courte qui l’emporte.

Pour un « round » avec du DMPS + ALA, c’est différent car la demi-vie du DMPS est bien supérieure à celle de l’ALA. On prendra donc de l’ALA toutes les 3 heures, et du DMPS une fois sur deux, donc toutes les 6 heures.

Les rounds

Un « round » est une session de quelques jours (généralement 3, mais on peut prolonger si on se sent bien) durant laquelle on prend un chélateur, à intervalles régulières, de jour comme de nuit.

Et oui, il faut se réveiller la nuit !

fatigué au lit - comic

Il faut ensuite se reposer avec une période sans chélateur durant au moins le même nombre de jours que la durée du round. 3 jours de round = 3 jours de repos. Facile. Bon et puis comme toujours il faut aussi savoir écouter son corps. Si vous vous sentez affaiblis, prenez plus de repos.

Le protocole standard débute avec le DMSA. Lorsque qu’un round se passe sans fatigue, on peut alors augmenter les doses pour le prochain round. Si vous n’êtes pas sûrs, vous pouvez augmenter tous les 2-3 rounds. D’un round à l’autre, il ne faut jamais augmenter la quantité de plus de 50 %. Au bout de 3 mois, on peut commencer à ajouter l’ALA.

Si vous prenez deux chélateur à la fois, n’augmentez qu’un seul à la fois entre deux rounds.

N’essayez surtout pas d’aller trop vite. C’est un processus qui prend du temps. Laissez à votre corps le temps de faire les choses correctement, sans traumatisme. Et puis sachez que doubler la dose de chélateur ne double pas la dose de mercure évacué.

  • Choix par défaut : DMSA (toutes les 4h), puis DMSA + ALA (toutes les 3h)
  • Alternative : DMPS (toutes les 8h), puis DMPS + ALA (ALA toutes les 3h et DMPS toutes les 6h)

Ne faites pas de round plus court que 3 jours et 2 nuits. C’est le minimum.

Exemple de round

Voici un exemple de round avec DMSA + ALA, donc toutes les 3 heures :

  • Vendredi : 8h – 11h – 15h – 18h – 21h – 23h
  • Samedi : 2h – 5h – 8h – 11h – 15h – 18h – 21h – 23h
  • Dimanche : 2h – 5h – 8h – 11h – 15h – 18h – 21h – 23h

Chaque horaire marque la prise d’une pilule. Toutes les pilules d’un round ont exactement le même dosage. C’est très important.

Il est possible de prendre toutes les 3h en journées et toutes les 4h la nuit car le métabolisme ralenti, mais je n’aime pas ça car ça décale tout. Je pense qu’il est important d’avoir les mêmes horaires chaque jour afin de se poser le moins de questions possibles.

Bref. On voit tout de suite que cela implique une grosse organisation et une discipline militaire !

Dosage

Le dosage joue un rôle primordial. Plus vous êtes intoxiqué, et plus il y a des chances pour que vous aillez besoin de commencer avec un faible dosage. Voici cependant les valeurs standard du protocole.[emaillocker]

  • DMSA : de 12,5 mg jusqu’à 1 mg par kilo de poids corporel, par dose. Max 50mg.
  • DMPS : de 12,5 mg jusqu’à 2 mg par kilo de poids corporel, par dose.
  • ALA : de 12,5 mg par dose jusqu’à ce que l’on ne ressente aucun symptôme durant les rounds. Grand max 400 – 500 mg.

En cas de fatigue chronique ou maladie chronique, votre corps est affaibli et il est possible qu’il ne supporte pas bien de commencer avec des doses trop élevées. Vous pouvez donc commencer par des doses encore plus faibles. J’ai personnellement commencé par 12,5 mg de DMSA par dose et ça s’est bien passé.

Lorsque 2 chélateur sont pris ensemble, un ratio de 1 pour 1 semble bien fonctionner. Mais avant d’atteindre un ratio 1/1, augmentez progressivement l’un ou l’autre.[/emaillocker]

N’ayez pas peur de commencer trop bas. On n’est jamais trop prudent.

Prise de suppléments

Afin de soutenir l’organisme durant cette épreuve, Andrew Cutler impose la prise de 4 suppléments (doses par jour) :

  • Vitamine C (au minimum 3 grammes, par doses de 1 g)
  • Zinc (50 mg)
  • Magnésium (500 à 1 000 mg)
  • Vitamine E (500 à 1 000 ui ou plus)
    note pour la vitamine E : s’assurer que c’est la forme naturelle d-alpha tocopheryl et non dl-alpha tocopheryl

D’autres suppléments sont également possibles mais pas obligatoires :

  • Chardon marie (pour soutenir le foie)
  • Molybdène
  • Vitamine B
  • Huile de poisson
  • Vitamine A
faire les courses des suppléments alimentaires... - comic

Je prends personnellement du Molybdène et de l’huile de poisson, mais ce n’est pas régulier.

Effets secondaires

Il n’y a pas vraiment d’effet secondaire très caractéristique ou violent. Cela se traduit généralement par de la fatigue, voire de légers maux de tête. Il y a également un risque faible de candida et de fatigue surrénale (traitables via supplémentation).

À noter : les effets secondaires qui démarrent immédiatement reflètent une sensibilité au médicament, contrairement à ceux qui arrivent seulement plusieurs heures après et qui sont plus probablement le signe d’une mobilisation du mercure.

Est-ce que ça fini un jour ?

route inconnue - comic

La chélation d’Andrew Cutler, c’est très très très long, et il vous faudra de la patience. Mais vous devriez sentir une évolution toute au long du parcours, ce qui devrait vous garder motivé ! Sans parler de tous les espoirs que nous y mettons !

Quand vous pensez que vous êtes bien et que vous n’avez plus de fatigue durant les rounds, continuez encore pendant 6 mois afin de finir complètement ce travail de nettoyage.

Lorsque vous serez capable de prendre des doses élevées de chélateurs sans aucune effet secondaire, vous saurez alors que le mercure a été évacué. Félicitations !

Il est également recommandé de faire un petit round de rappel tous les ans histoire de rester bien propre :)

Le dump

Il y a un phénomène apparemment connu par la communauté des chélateurs et que l’on appelle le « dump ». C’est un peu comme si un bouchon avait sauté et que la majeure partie des métaux lourds commence à se déloger. Le dump peut se produire dans les semaines / mois qui suivent le retrait des plombages, ou après plusieurs rounds de chélation.

Cela expliquerait le modèle suivant : on commence à chélater – tout va bien. Puis, après quelques mois, ça empire. Et enfin, on recommence à aller mieux. Mais ne paniquez pas pour autant, cela n’est pas du tout systématique.

Vous voilà avertis.

Prérequis : faire enlever ses les amalgames dentaires !

Un point critique est de ne surtout faire aucune chélation tant que l’on a des plombages dans la bouche ! Au risque que le chélateur prenne les métaux logés dans les plombages et les redistribue dans le corps.

Remplacement de mes 2 plombages

Attention : la dépose des amalgames dentaires ne se fait pas n’importe comment. Au risque d’avaler ou inhaler du mercure ! Il faut donc trouver un praticien qui effectue la dépose en suivant un protocole très strict. (c’est presque un sujet à part entière donc je ne peux m’étendre ici)

Il est plus dangereux de mal retirer des plombages que de les garder !

Une fois les amalgames retirés, il faut attendre au moins 4 jours avant de pouvoir commencer une chélation au DMSA ou DMPS, et au moins 3 mois pour l’ALA.

FAQ : réponses aux questions fréquemment posées

Que faire si j’ai oublié de prendre le chélateur à l’heure prévue ?

En cas d’oubli, on arrête tout ! Il n’est pas recommandé de continuer. Mieux vieux arrêter comme si le round était fini, puis se laisser quelques jours de repos avant de commencer le prochain round la semaine suivante.

Et un petit retard ? En dessous de 20 minutes, vous pouvez encore prendre le chélateur et continuer le round. Le retard maximum serait d’1 heure, mais il faut ensuite réajuster toutes les prises suivantes. J’ai pour ma part déjà pris avec un retard de 15 minutes sans soucis, et une autre fois 30 minutes, mais j’ai pu sentir un certain inconfort. Comme je suis très appliqué, je n’ai jamais été au delà.

panneau sens interdit

J’ai mal supporté le round, avec trop d’effets secondaires. Que faire ?

Dans l’immédiat, vous pouvez vous supplémenter en vitamine C (jusqu’à 1 g/h si vous le tolérez) afin d’atténuer les symptômes.

Puis, il est conseillé de réessayer en diminuant les doses. Par exemple de moitié. De même si votre miction était trop fréquente.

Si pour une raison donnée vous ne supportez pas bien le DMSA, vous pouvez essayez le DMPS comme alternative.

Je prends du DMPS et j’ai des plaques rouges qui apparaissent

C’est une réaction allergique. Il faut alors immédiatement arrêter le round et ne plus utiliser de DMPS. Cela peut se manifester entre le 1er et le 7ème round environ. Après 7 rounds, si aucune réaction n’est relevée, c’est qu’il n’y a pas d’allergie.

Puis-je prendre du charbon actif pour aider ?

Non. Le charbon actif risque d’inhiber le pouvoir actif des chélateurs. Il ne fait pas partie de protocole de chélation d’Andrew cutler.

Éventuellement, vous pouvez en prendre entre les rounds. Sachez cependant qu’il risque d’absorber certains suppléments tel que le zinc.

une cuillère de charbon actif dans un verre

Dois-je arrêter mes médicaments ?

Non. Il est important au contraire de continuer à prendre vos médicaments et suppléments durant la chélation. Il n’y a pas d’interaction problématique avec ceux-ci en général.

Je me sens un peu obligé de vous dire de notifier votre médecin (bien entendu, moi je m’en suis bien gardé). Il risque de vous dire que cette chélation ne lui semble pas « raisonnable ». Il vous traitera peut-être également d’hérétique et vous menacera de finir au bûcher. Mais c’est votre corps et la décision vous appartient. Ce n’est pas à moi non plus de vous encourager à faire cette chélation. C’est à vous de peser le pour et le contre.

Sensibilité au soufre

Certaines personnes éprouvent une sensibilité au soufre durant la chélation. S’il posent problème, éviter les aliments soufrés : produits laitiers, les œufs, l’ail, le chou, le brocoli, le chou-fleur… Il est possible qu’ils interagissent avec le mercure, mais ce n’est pas systématique.

La machine à capsule

Durant ce long protocole, il faut fréquemment augmenter les doses. Cela implique d’acheter régulièrement de nouvelles capsules avec le dosage supérieur. Et sur le long terme, ça peut revenir très cher !

Heureusement, il y a la machine à capsules !
Elle est bien connue des forums et de la communauté Facebook.[emaillocker]

Ma machine à capsules, taille « 0 »

C’est très astucieux. Au lieux d’acheter la dose dont on a besoin, on achète des capsules 100 mg, qui sont à peine plus chères.

Supposons que je veuille commencer à la dose indiquée de 12,5 mg de DMSA. Je vais aller verser 3 capsules de 100 mg dans ma machine qui contient 24 capsules. Je rempli ce qu’il reste de farine de coco et de vitamine C en poudre. À ce stade, les doses ne sont pas bien réparties dans les capsules. Il faut alors tout mettre dans un bol, bien mélanger (surtout pas avec une cuillère en métal !), puis re-remplir les capsules avec le mélange homogène. On a alors la même quantité de DMSA dans chaque capsule.

On a donc bien : 3 * 100 mg / 24 capsules = 12,5 mg / capsule.

On a alors non seulement transformé 3 capsules en 24, mais on a en plus une astuce qui permet d’augmenter les doses sans nouvel achat !

Pour la prochaine augmentation : 4 * 100 mg / 24 capsules = 16,6 mg / capsule.

Et ainsi de suite ![/emaillocker]

Quand on pense au nombre de rounds qu’il faut accomplir, on comprend très vite l’intérêt d’une telle astuce.

La clé de la réussite : un rythme lent

La clé d’une chélation réussie est d’y aller très lentement. On est tenté de vouloir en finir le plus vite possible, mais cela risque d’avoir l’effet inverse : si on ne tolère pas bien les fortes doses il faut plus de temps au corps pour s’en remettre. Sans compter que vous aurez l’appréhension du prochain round. A vouloir gagner du temps, on en perd.

escargot

Mon expérience

On y est ! Voici quelques retours personnels.

Motivation

Je n’ai pas vraiment de fatigue physique, mais j’ai un « brain fog » quasi permanent dont j’aimerai vraiment me débarrasser. C’est une fatigue cérébrale, l’impression d’avoir le cerveau en permanence dans le brouillard. Et une sensation de pression dans la tête, comme si je portais un casque.

Ce brain fog est présent depuis tellement d’années que je me demande s’il n’a pas toujours été là. Vaccins peut-être ? En tous cas, je sais que quelque chose cloche.

J’ai tout essayé : hygiène de vie, sport, alimentation, changement d’environment, examens médicaux, scanner, examen psychiatrique, polysomnographies… rien n’y fait ! Et si mon état était causé par des métaux lourds qui seraient par exemple logés dans mon cerveau, il serait alors assez logique que rien ne marche, et que les examens ne montrent rien.

Je suis en permanence à la recherche d’une solution…

J’ai donc décidé d’attaquer la piste des métaux lourds, en commençant par faire un test de provocation. C’est un test qui se fait avec des chélateurs en intra-veineuse afin de faire un état des lieux de l’intoxication. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter le test de provocation à l’ICB aux Pays-Bas et les résultats de mon test au DMPS. J’ai également fait analysé mes cheveux.

Métaux lourds : test de provocation à l'IBC aux pays bas
Test de provocation au Zn-DMPS, à l’ICB aux Pays-Bas

Cela étant dit, il y a un risque avec les tests de provocation car ils libèrent énormément de métaux lourds d’un coup, et le corps n’arrive pas forcément à tout éliminer. Il y peut donc y avoir une forte re-distribution et une dégradation des symptômes. Pour cette raison, Andrew Cutler déconseille fortement les intra-veineuses.

Bref. Ces tests se sont bien déroulés mais n’ont pas montré de forte intoxication. La chélation en intra-veineuse m’a donc été déconseillée.

Sauf que le DMPS, chélateur utilisé pour le test de provocation, ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique ! On n’a donc aucune idée de l’état de mon cerveau vis-à-vis des métaux lourds.

J’ai donc décidé de me lancer dans le protocole de chélation d’Andrew Cutler.

Un premier round très appliqué

Ingurgiter des chélateurs, je dois l’avouer, ça fait un peu peur. J’ai donc commencé en appliquant le protocol très consciencieusement, à la virgule près.

Préparation de mon premier round avec du DMSA

Prise de confiance

Avec le temps, je me suis familiarisé et rassuré avec ce protocole, et je peux aujourd’hui l’appliquer de façon détendue et sans encombres.

Chacun sa vitesse

Je viens actuellement de finir mon round 17 avec 29 mg d’ALA et 25 mg de DMSA. C’est une progression assez rapide. Voire presque trop. Je sens que les rounds me font du bien mais me fatiguent un peu sur le coup. Je vais donc rester à ce palier un petit moment.

Je discute parfois avec Pauline, qui elle, a un parcours bien différent. Elle ne tolérait pas bien le DMSA donc elle a basculé vers le DMPS. Son corps est très sensible à la chélation et elle a donc commencé par 1 mg de DMPS (au lieu de 12,5 mg, la recommandation standard). Elle en est aujourd’hui au round 34 avec 7 mg d’ALA et 6 mg de DMPS.

On notera que la recommandation de 12,5 mg date de 1999, et que le niveau d’intoxication ne cessent d’augmenter. Il ne faut donc pas hésiter à le revoir à la baisse, surtout si l’on souffre de fatigue chronique. Certains conseilleraient ainsi une première dose de 5 mg.

Bien que le but soit de pouvoir ingurgiter de grandes doses de chélateurs sans effets secondaires, il ne faut pas négliger les faibles doses qui permettent à la chélation de se faire en douceur.

Efficacité

Difficile de conclure trop tôt car je suis encore loin d’avoir fini. Je n’en suis actuellement qu’au round 17. J’ai commencé il y a un an mais cela ne correspondrait qu’à seulement 4 mois si j’avais été plus assidu. J’ai fait de nombreuses interruptions.

Une chose est sûre, c’est que je ressens parfois de légers maux de tête durant les rounds. C’est très étrange car c’est presque agréable.

Parfois, j’ai des souvenirs très vieux qui resurgissent. Comme si les chélateurs altéraient la composition chimique de mon cerveau qui se retrouverait alors dans une configuration proche de ce qu’elle était au moment du souvenir. Ce n’est que l’une de mes interprétations farfelues, mais toujours est-il que je suis convaincu qu’il se passe quelque chose là haut.

personnage dubitatif - comic

À la fin d’un round (pendant et après), j’éprouve parfois un profond sentiment de paix et de bien-être. Comme si mon cerveau approuvait totalement la manœuvre. Mais cela ne dure généralement pas plus de quelques jours.

Toujours est-il que je continue. Je garde un journal de tous mes rounds avec les quantités de chélateurs et mes ressentis, en espérant pouvoir vous en dire plus par la suite. Je vous encourage fortement à faire la même chose (même si vous le gardez pour vous), car on oublie vite.

D’une façon plus générale sur l’efficacité du protocole d’Andrew Cutler : s’il n’y a pas d’efficacité clinique prouvée, il existe cependant une grande quantité de témoignages de personnes qui ont retrouvé la santé grâce à ce protocole. Il y a même des parents qui chélatent leur enfant autiste suivant cette méthode de chélation et qui ont noté de fortes améliorations.

Avertissement légal

danger - comic

Ces chélateurs ne sont pas autorisé en France. Ceci n’a rien de surprenant : si l’on en croit les organismes de santé français, l’intoxication aux métaux lourds n’existent pas…

C’est pourquoi il faut commander les chélateurs sur un site web en Afrique du Sud (voir le paragraphe suivant).

Le protocole de chélation d’Andrew Cutler se fait donc à vos risques et périls.

Dis comme ça, ça fait un peu peur ! Et c’est très bien, car ce n’est pas une démarche anodine.

Liens / Infos

Groupe Facebook francophone : MERCURE DETOX – Protocole de Cutler (groupe d’entraide) et sa documentation

Groupe Facebook anglophone : Andy Cutler Chelation : Safe Mercury and Heavy Metal Detox et sa documentation

Pour acheter les chélateur (Afrique du Sud) : Living supplements

Pour les compléments alimentaires, on conseille souvent le site iHerb pour ses prix imbattables.

Machine à capsule (sur le site luckyvitamin) taille « 0 », avec un exemple de 1000 capsules vides taille « 0 ».

Conclusion

Une chélation n’est pas quelque chose qui se fait à la légère. C’est n’est pas une détox aux jus de légumes. Cela demande des efforts à l’organisme, et le risque zero n’existe pas. Il faut donc le vouloir, il faut être motivé.

Si vous êtes dans ce cas et que vous souhaitez absolument éliminer les métaux lourds, alors la chélation d’Andrew Cutler est une option sérieuse.

Pour les aventuriers comme moi : je vous souhaite une bonne chélation !

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5 réflexions sur « [Métaux Lourds] Le protocole de chélation « douce » d’Andrew Cutler »

  1. Bonjour Stéphane,

    Cet article est une mine d’information, merci, il tombe à point, il me reste 4 amalgames dentaires à faire retirer et après je me lance dans le protocole Cutler, j’ai testé la chlorella mais ça ne fait que redistribuer les métaux.
    Pour ce qui est du brouillard mental je le vis également, chez moi c’est la sur prolifération du candida albican qui me met dans cet état, alors parfois je fais des cures d’antifongiques naturels (Candida Support : https://fr.iherb.com/pr/Now-Foods-Candida-Support-90-Veg-Capsules/462) qui m’aident beaucoup.
    Bonne journée

  2. Salut Stéphane et bravo pour ce blog,

    En lisant le commentaire précédent j’irai directement au but (sinon j’en ai pour la soirée)…

    Il y a un problème majeur dans nos sociétés occidentales où l’on se nourrit plus par plaisir que par besoin ou même par appétit. Le résultat c’est que le système s’est encrassé et qu’il se protège créant sur les paroies des intestins une pellicule, un SLUDGE ! Imagines toi recouvert de sludge de la tête aux pieds, que ce serait pénible et fastidieux de se mouvoir !

    Certains combattent cette idée, disant que ce sont les produits que l’on prend qui donnent ce qu’on peut trouver dans la cuvette des toilettes lors d’une cure de détox. Pourtant un peu d’argile et du psyllium ne donneront rien de tel .

    Pour changer de sujet, et pour rester dans l’alimentation, l’idée est bien celle ci. Nous avons à faire à une épidémie de malnutrition. Nous n’assimilons définitivement plus les nutriments, et pour les compléments, suppléments ou extraits naturels de plantes, c’est surement la même chose..

    Je conseille de lire Arnold Ehret, un naturaliste Allemand, sa technique très simple est un régime sans mucus avec un régime transitoire. Il parle beaucoup de chélation (natiurelle) par son expérience avec de nombreux patients très intoxiqués par du mucus, des poisons comme médicaments, métaux lourds, pour ne pas les nommer !

    J’ai trouvé son livre en PDF, si besoin

  3. Dommage de t’être arrêté en si bon chemin! J’en suis actuellement au round 80 après 2 ans de chélation à dose de 300mg d’ALA/prise et ça va BEAUCOUP mieux! C’est vrai que c’est un protocole un peu fastidieux qui demande beaucoup de persévérance mais ça finit par payer! La durée de chélation d’une personne à une autre varie entre 6 mois et 6 ans de chélations à raison de 3 jours et nuits/semaine, selon le degré d’intoxication et de sa rigueur à suivre le protocole. J’ai une rectification à apporter quant aux autorisations des chélateurs: – l’ALA est autorisé en vente libre… seulement, on n’en trouve pas facilement en France, mais on peut en commander sur internet comme tu dis. Attention à bien respecter la forme RS-ALA, par le R-ALA qui peut faire pire que mieux. C’est déjà assez fastidieux de le prendre toutes les 3h alors autant prendre la bonne forme au démarrage! – Le DMSA est autorisé mais sur ordonnance. Mais comme le corps médical n’est PAS formé aux intoxications chroniques, ils ne connaissent pas le sujet ni la molécule donc ils ne le prescrivent pas. Mais vous pouvez regarder dans le Vidal: ça existe dans les médicaments français mais la posologie est du grand n’importe quoi, de quoi faire pire que mieux. J’ai donc contacté Mister Vidal qui m’a répondu qu’eux ne savaient pas, ils indiquaient la posologie que leur dicte les laboratoires…. MMMHM!!!… DOnc est -ce les laboratoires qui commandent,? Ce n’est pas le Vidal qui ne serait qu’un outil commercial des laboratoires? Arf, encore un petit scandale bien camouflé. – LE DMPS n’est pas autorisé en France, mais ce n’est pas parce qu’il est interdit…. C’est seulement parce que les laboratoires n’ont pas effectué de demande d’autorisation officielle de commercialisation (ah mais encore ce terme de commercial lié aux laboratoires, seraient-ils donc complètement vénaux??! N’ont-ils pas fait cette demande car il est si pratique pour chélater, comme sa demi-vie est de 8h? il est très confortable à employer dans le cadre du protocole Cutler). Bon idem, on peut se le procurer sans pb sur internet, il y a juste parfois des frais de douane à ajouter pour réceptionner la commande, comme l’ALA et autres quand la commande dépasse 60-100€, je ne connais pas le seuil. Merci pour ton blog sinon, il est super!

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