Ori Hofmekler est devenu célèbre gràce son livre « The warrior diet » (« le régime du guerrier »). Il a notamment été l’un des premiers à introduire le jeûne intermittent. Dans son oeuvre « Les 7 principes du stress », il s’attaque aux mécanismes du stress physiologique (et non psychologique). Il aborde ainsi de nombreux thèmes autour de la nutrition et de l’exercice, et prétend que l’on peut ainsi vivre plus longtemps et en meilleure forme.
Je décris dans cet article quelques uns de ses principes, mais le contenu de ce livre est très dense et j’ai choisi de ne pas tout retranscrire. De nombreux concepts sont donc absents.
On notera que ce livre est en Anglais et qu’il n’existe pas encore de traduction française. Mais travailler son anglais c’est bon pour le cerveau ;)
Qu’est-ce que le stress ?
Nous possédons aujourd’hui une vision complètement faussée de ce mécanisme. Nous connaissons le stress psychologique chronique, et nous savons qu’il est mauvais pour nous. Mais ce que nous savons moins, c’est que le stress physiologique ponctuel est au contraire très bénéfique. Plus le corps est soumis à des épisodes de stress ponctuels, et mieux il sait y répondre. Et cette résistance nous permettrait de vivre plus longtemps.
Le code du stress
Principe 1 : L’exposition à un stress de faible niveau provoque une résistance à un stress de haut niveau
C’est le principe de la loi d’hormèse, fréquemment évoquée par l’auteur. Le but du jeu est de stresser le corps suffisamment pour qu’il soit affecté, mais suffisamment peu pour qu’il ne soit pas dommageable. Tout est une question de dosage !
Principe 2 : La résistance maximale requiert une combinaison de stress nutritionnel et physique
Selon Ori, l’exercice et le jeûne intermittent constituent le combo le plus efficace et provoque un bénéfice très profond.
En pratique, chaque jour :
- 1 à 2 repas max
- un exercice intense de 30 minutes
Mais il faut laisser au corps le temps de s’adapter. La transition doit être progressive et lente.
Principe 3 : Une faible dose de toxine peut aider à apaiser ou à prévenir une toxicité respective plus élevée
Une fois encore, c’est la dose qui fait le poison. Alcool, tabac, caféine… La grande majorité des substances toxiques pourraient nous être bénéfiques avec un dosage vraiment très faible. Une fois encore, on en revient à la loi d’hormèse.
C’est la réponse cellulaire au stress qui vous garde jeune et en bonne santé
Certains stress tels que la réduction calorique permettent de déclencher la mort cellulaire (apoptose). Ce mécanisme est vital. Si les cellules ne meurent pas quand elle le devraient, elle peuvent se transformer en cellules malades, voire cancéreuses.
Vous le savez peut-être, nos anti-oxydants luttent contre le stress provoqué par certaines molécules appelées « radicaux libres ». Les anti-oxydants font donc partie du système de protection du corps. La supplémentation en anti-oxydants freine notre propre production et inhibe donc notre système de défense autonome. Cela produit donc l’inverse de l’effet souhaité !
Ce qui compte n’est donc pas de réduire le stress oxydatif à tous prix, mais plutôt de stimuler au maximum notre système anti-oxydatif via une quantité de stress adaptée. Une fois encore, la sur-stimulation est nocive et il faut trouver le bon dosage.
Ce qui nous fait vivre plus longtemps, ce n’est pas la capacité de nos cellules à grossir ou à se multiplier, mais au contraire à mourir et à se recycler.
La bascule énergétique
Principe 4 : Le déficit énergétique est le facteur clé de l’hormèse
La privation d’énergie (restriction calorique ou jeûne intermittent) active des mécanismes du corps qui stimulent la survie et la longévité.
Principe 5 : L’excès d’apport énergétique inhibe l’hormèse et diminue l’espérance de vie
Et le contraire s’applique également : manger plus, c’est vivre moins. Et notre pire ennemi, c’est le sucre une fois encore !
Principe 6 : Pour accomplir l’hormèse, le stress doit être intermittent et non chronique
Les mécanismes qui répondent au stress ne sont pas fait pour être activés en permanence. Si le stress est chronique, tout se dérègle.
Nos 2 pires ennemies sont donc :
- L’apport énergétique excessif (sur-alimentation)
- Le stress chronique
Et les deux nous entraînent facilement dans un cercle vicieux, car le stress chronique perturbe notre alimentation, et une mauvaise alimentation inhibe les mécanismes de résistance au stress, qui devient alors chronique et délétère.
Heureusement, il est possible d’inverser la tendance.
Stress et alimentation
D’après les lois de la nature, l’alimentation n’est pas compatible avec une situation de stress. Ce dernier demande l’action alors que s’alimenter impose le repos. Mais dans la réalité, c’est un peu plus complexe. Il y a notamment certaines envies irrépressibles (« cravings ») qui peuvent survenir après un épisode de stress :
- de protéines provoquée par le sport
- de sel provoquée par la chaleur
- de sucre provoquée par le stress émotionnel
Mais ce n’est pas tout. Ils semblerait également que notre instinct nous pousse vers les aliments qui nous aident à contrer le stress :
- sel et vinaigre
- épices (curcuma, origan, thym, romarin)
- cacao, café, thé
Bon. Mais le problème, c’est qu’il existe également des éléments qui au contraire nous rendent plus vulnérables au stress :
- sucre raffiné
- farine blanche
- graisses transformées
- arômes artificiels
- additifs alimentaires
Aujourd’hui, nos sens sont déréglés et nous sommes attirés vers cette dernière catégorie qui nous précipite vers la vieillesse et la mort. Heureusement, la pratique du jeûne permet de nous reprogrammer.
Stress et sexe
Principe 7 : La résistance au stress renforce la virilité
Les hormones produites en réponse au stress agissent comme anti-stress et stimulent la production d’hormones sexuelles. Réciproquement, le manque de stress (ponctuel) inhibe cette production.
La génétique joue également un rôle. Dans la nature, il y a les alpha : biologiquement supérieurs, resistant mieux au maladies et au stress grace à leur patrimoine génétique. Et les beta : sujets au stress chronique, à l’obésité, l’hypertension, etc. Cela n’a rien a voir avec le statut social, c’est la loterie génétique, et c’est tout.
Stress et longévité
Le fait de vieillir est provoqué par le manque d’hormèse. Au contraire, entraîner notre résistance au stress nous permet de rester biologiquement jeune.
Mais comment ?
- En mangeant moins
- En jeûnant plus
- En évitant les ingrédients à glycémie élevée
- En évitant les additifs (anti-hormétiques)
- En faisant de l’exercice (durant le jeûne si possible)
Alimentation, bonheur et longévité
Le principe de sélection naturelle est simple : ce sont les plus adaptés qui survivent. En période difficile, ce sont ceux qui résistent au stress et à la faim, pour que les meilleurs gènes se multiplient. S’il l’environnement est favorable, alors l’espèce prolifère mais il n’y a plus besoin qu’elle soit résistante ni qu’elle vive longtemps.
Le problème est qu’aujourd’hui la société permet à tout le monde de vivre sans connaître la faim. Pire que cela, on nous incite à manger trop, trop sucré, trop souvent… Ce qui nous faire vieillir à vitesse grand V.
Si nous vivons aujourd’hui plus vieux, nous le devons uniquement aux avancées technologiques et aux médicaments.
Déclencher l’hormèse par l’alimentation
Certaines molécules de certains aliments provoquent une réaction hormétique. N’hésitez pas à les utiliser :
- Phénols
- superfoods : baies sauvages, cacao, café, cacahuètes
- flavonoïdes : agrumes, thé vert, thé, café, graines de lin, pignon de pin
- autres : origan, thym, baies, cannelle, curcuma, romarin, noix de coco
- Berbérine : racines d’arbre au liège de l’amour, épine-vinette, hydraste d’or
- Resvératrol : raisin, myrtilles, cacahuètes, renouée du Japon
- Salicin : goyave, amandes, ail, noyaux d’abricot
- Curcumin : curcuma
- Catéchine : thé vert
Bien entendu, ils faut que vos aliments ne soient ni OGM ni couverts de pesticides pour obtenir l’effet escompté.
Les ingrédients alimentaires anti-hormétiques
D’autres éléments alimentaires, au contraire, inhibent la réponse au stress :
- sucre
- fructose
- édulcorants artificiels
- alcool de sucre
- glutamate monosodique
- organismes OGMs
Les produits chimiques anti-hormétiques
On retrouve également ce problème avec les produits chimiques :
- nutriments de synthèse
- pesticides
- engrais
Ils inhibent nos mécanismes de défense naturels.
Ma conclusion
Ce livre est hyper condensé et il n’y a pas grand chose à jeter. Je n’ai montré que quelques uns des nombreux arguments avancés par l’auteur. En seulement 130 pages, Ori fait l’exercice incroyable de nous fournir une mine d’or d’informations !
Ce que j’ai résumé ci-dessous n’est là que pour vous inciter à en savoir plus. Je ne peux que vous conseiller, si vous pouvez lire l’anglais, de lire ce livre sans la moindre hésitation.
Bonne lecture.